Gel des retraites et prestations sociales : L’Assemblée nationale dit non

Les députés ont rejeté le gel des pensions de retraite et des prestations sociales.

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Retraite
Retraites : les députés réintroduisent la suspension de la réforme jusqu’en 2028 . Crédit : Canva | Econostrum.info

Le 12 novembre 2025, l’Assemblée nationale a voté contre la mesure de gel des pensions de retraite et des prestations sociales, une disposition présente dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.

Cette décision a été prise par 308 voix contre 99, avec un large soutien des députés de gauche, de l’alliance RN-UDR, ainsi que des Républicains (LR). En conséquence, l’article prévoyant cette mesure a été supprimé du texte du budget. Le gouvernement avait proposé ce gel dans le cadre de ses efforts pour réduire les dépenses sociales.

L’objectif était de limiter l’augmentation des retraites de base et des prestations sociales, telles que les allocations familiales. Selon les défenseurs de cette mesure, elle faisait partie d’un ensemble plus large de réformes destinées à maîtriser les dépenses publiques. Cependant, la mesure a été rejetée par une majorité de députés, malgré le soutien exprimé par le gouvernement pour une version modifiée du texte.

Les raisons du rejet du gel des retraites et des prestations sociales

Les députés de gauche, de l’alliance RN-UDR et une partie des Républicains ont estimé que le gel des prestations sociales aurait eu des conséquences négatives sur les ménages les plus vulnérables. Ils ont souligné que cette mesure aurait pénalisé les retraités, les familles et les personnes dépendant des aides sociales, dans un contexte économique déjà difficile. De plus, ils ont critiqué le manque d’équité de la mesure, la qualifiant d’injuste pour ceux qui bénéficient de faibles revenus.

Le gouvernement, représenté par Sébastien Lecornu, Premier ministre, avait proposé une version plus ciblée de cette mesure, estimant que le gel des prestations permettrait de réaliser des économies nécessaires pour réduire les déficits publics. Cependant, l’opposition a insisté sur le fait que des économies devraient être faites ailleurs, sans pénaliser les plus vulnérables.

Les conséquences sur le budget de la Sécurité sociale

Le rejet de cette mesure de gel des pensions et des prestations sociales intervient dans un contexte plus large de discussions sur le budget 2026 de la Sécurité sociale. Ce rejet marque un revers pour le gouvernement, qui voit une de ses principales propositions d’économies rejetée. La suppression de cet article remet en question certaines des priorités budgétaires du gouvernement, qui cherchait à réduire les dépenses publiques pour maintenir l’équilibre financier du pays.

L’examen du budget pour 2026 se poursuit, et d’autres mesures seront mises en débat dans les prochaines semaines. Les députés devront se prononcer sur des réformes importantes concernant le financement des retraites, des minima sociaux, et sur d’autres aspects cruciaux du système de protection sociale. Le rejet du gel des pensions et des prestations sociales souligne les divergences entre le gouvernement et une grande partie des parlementaires sur la manière de financer les réformes sociales et de gérer les dépenses publiques.

 

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