Les fraudes en ligne sont de plus en plus courantes. En effet, la Banque de France révèle que les transactions par carte correspondaient à environ un tiers des 596 millions d'euros de pertes engendrées par ces vols au cours d'un seul semestre en 2022, un chiffre inquiétant qui tend à augmenter. Les coordonnées bancaires des victimes sont récupérées par téléphone, mail ou courrier. Cependant, il existe des techniques à employer pour éviter ces fraudes au moyen de paiement,
Lors de l'examen d'un relevé de compte, des débits qui ne correspondent pas aux achats constatés peuvent être le signe d'une éventuelle fraude au moyen de paiement. Ces informations peuvent être récupérées via des sites web frauduleux, ou encore par mail ou courrier. Mais pour éviter cela, il y a quelques précautions à prendre et quelques règles à respecter. La première consiste à ne jamais partager ses informations confidentielles (code et clé de sécurité) avec quiconque, même en cas de confiance apparente.
En effet, ces dernières ne seront sollicitées ni par la banque ni par d'autres institutions. Ainsi, il faut les utiliser exclusivement sur des formulaires de paiement sécurisés. Il faut également faire attention à l'authenticité et à la sécurité du site, en vérifiant que son adresse commence par « https » plutôt que « http ». On recommande aussi de faire preuve de prudence à l'égard des sites inconnus ou proposant des offres excessivement attractives.
Fraudes à la carte bancaire : les banques tenues de rembourser intégralement les victimes
Pour éviter les fraudes, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) déconseille de conserver les informations bancaires sur un ordinateur ou un téléphone, ces appareils n'offrant pas toujours une sécurité adéquate. Il est aussi conseillé d’éviter d’effectuer des paiements en ligne en étant connecté à un réseau Wi-Fi public, ce qui présente un plus grand risque. Enfin, il est fortement recommandé d'utiliser l'authentification multifacteur lorsqu'elle est disponible, car elle nécessite la confirmation d'un achat via une méthode secondaire (comme un SMS ou une application). Bien qu'elle ne soit pas infaillible, cette approche a permis une diminution sensible des fraudes en ligne, selon la Banque de France, et s'impose aux banques et aux services de paiement.
Cependant, malgré ces mesures de sécurité, il reste possible que des pirates expérimentés parviennent occasionnellement à accéder aux informations de leurs victimes. Il est donc important de bien surveiller les mouvements effectués sur le compte. En cas de constatation d'une fraude, il faut bloquer immédiatement la carte, puis signaler le vol en ligne ou déposer plainte. La banque peut demander le récépissé de cette déclaration. Contrairement aux idées reçues, elle est tenue de rembourser la totalité des sommes volées, pour autant que la déclaration ait été effectuée dans les 13 mois (ou 70 jours en cas de paiement en dehors de l'Espace économique européen). Cependant, la banque peut facturer au client une participation maximale de 50 euros.