Le déremboursement partiel des médicaments et consultations médicales, envisagé à l’automne 2024, ne sera pas repris, a annoncé François Bayrou devant l’Assemblée nationale. Cette mesure controversée, abandonnée sous la pression politique, cède la place à un budget santé revu à la hausse.
Initialement introduite par l’ex-Premier ministre Michel Barnier, la proposition de réduire de 5 % la part des remboursements des consultations et des médicaments avait pour objectif de réaliser un milliard d’euros d’économies. Cependant, cette mesure aurait provoqué une hausse des tarifs des complémentaires santé, suscitant des critiques vives et une opposition politique marquée, notamment de la part du Rassemblement national.
Sous pression, Michel Barnier avait renoncé à la mise en œuvre de ce plan avant la fin de son mandat. François Bayrou a confirmé que cette réforme ne serait pas réintroduite, réaffirmant l’importance de préserver l’accès aux soins pour tous. Cette décision a été saluée par les associations de patients et les syndicats, qui craignaient une dégradation des conditions de prise en charge des plus fragiles.
Une augmentation des dépenses de santé
Plutôt que de réduire les remboursements, le gouvernement opte pour une hausse notable des dépenses de santé. François Bayrou a annoncé une augmentation de 3,3 % des dépenses d’assurance maladie pour 2025, contre les 2,8 % initialement prévus par le précédent gouvernement. Cette enveloppe supplémentaire sera dédiée au financement des hôpitaux, des Ehpad, ainsi qu’au remboursement intégral des fauteuils roulants à partir de 2025, une promesse déjà formulée par Emmanuel Macron en 2023.
Le Premier ministre a également réaffirmé que la santé mentale serait la grande cause nationale de 2025, poursuivant ainsi un engagement initié par Michel Barnier. Cette priorité illustre la volonté du gouvernement de mettre l’accent sur des domaines essentiels mais souvent négligés.
L’abandon du déremboursement partiel des médicaments reflète des priorités sociales
En renonçant au déremboursement et en augmentant les budgets alloués à la santé, François Bayrou affiche une volonté de concilier rigueur budgétaire et équité sociale. Ce revirement stratégique intervient dans un contexte où les attentes des professionnels de santé et des usagers du système de soins sont particulièrement élevées, notamment face aux défis d’un système déjà sous tension.
La décision de François Bayrou de ne pas poursuivre cette réforme controversée souligne l’importance de maintenir un système de santé solidaire et accessible. Cette orientation, bien que coûteuse, reflète un engagement en faveur de la protection des plus vulnérables et du renforcement des infrastructures sanitaires en France.
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