La Cour des comptes s’inquiète de l’impact financier des investissements nécessaires dans le réseau électrique français. Elle appelle à une répartition équitable de ces efforts entre consommateurs et actionnaires, en demandant notamment une révision des politiques de dividendes des gestionnaires de réseau.
Concrètement, Les gestionnaires de réseau électrique, RTE et Enedis, prévoient des investissements massifs d’ici 2040 pour moderniser et décarboner le réseau français. La Cour des comptes alerte sur l’importance de répartir équitablement les coûts de ces efforts, afin d’éviter une pression excessive sur les consommateurs.
Des investissements records pour un réseau énergétique durable
Selon la Cour des comptes, RTE et Enedis doivent engager respectivement 100 milliards et 96 milliards d’euros d’investissements sur les quinze prochaines années. Ces montants visent notamment à répondre aux objectifs de raccordement des énergies renouvelables, comme les parcs éoliens, et à soutenir l’électrification croissante, notamment avec les bornes de recharge pour véhicules électriques. Ces projets s’inscrivent dans les efforts pour atteindre la décarbonation de l’économie française.
Pour couvrir ces investissements, la hausse des tarifs d’utilisation des réseaux d’électricité (TURPE) est une option envisagée. Cette augmentation pourrait atteindre 10 euros par MWh, soit une hausse de 21 % pour le réseau moyenne et basse tension d’ici 2030. Cependant, la Cour des comptes préconise une autre approche : réduire les dividendes versés aux actionnaires. Ces derniers profitent d’un système à faible risque et devraient, selon l’institution, être les premiers à contribuer.
Un appel à une gestion plus responsable
Comme le rapporte BFMTV, la Cour des comptes insiste sur l’urgence d’un ajustement dans la politique de distribution des dividendes pour prioriser les investissements dans le réseau. Cette solution, selon les Sages, permettrait de limiter l’impact direct sur les consommateurs, qui risquent de voir leurs factures déjà élevées s’alourdir davantage. Cette recommandation appelle à une gestion responsable des ressources et à une meilleure anticipation des besoins financiers.
Dans un contexte où la consommation moyenne d’électricité par personne en France s’élève à 2 223 kWh par an, les efforts d’investissements doivent être répartis équitablement. La Cour des comptes appelle à un équilibre juste entre les différents acteurs, afin d’assurer la transition énergétique sans compromettre le pouvoir d’achat des Français.
Cette alerte met en lumière les défis complexes de la modernisation du réseau électrique. Trouver un équilibre entre consommateurs, actionnaires et gestionnaires est désormais essentiel pour garantir un avenir énergétique durable et inclusif.