Selon le dernier rapport de la Banque de France, le PIB devrait connaître une progression estimée à 0,1 % dès le troisième trimestre de 2023, après une hausse inattendue de 0,5 % enregistrée lors du second.
Un ralentissement de croissance après la fin de l'été
Malgré un rebond de 0,5 % du PIB au cours du deuxième trimestre, la croissance semble ralentir. « La conjoncture d'après l'été est moins favorable que celle que l'on avait juste avant l'été », précise Olivier Garnier, le directeur général des statistiques, des études et de l'international à la Banque de France. Il assure toutefois qu'« on n'est pas du tout (…) dans une situation de récession ».
Par ailleurs, d'après la Banque de France, l'activité aurait profité de plusieurs facteurs qui aurait permis de réaliser une telle évolution du PIB entre juillet et septembre. Il s'agit de l'arrêt des perturbations au niveau des chaines d'approvisionnement, de la résistance de service, à l'instar du secteur de la restauration et de l'hôtellerie, ainsi que de la relance des réacteurs nucléaires. Selon les prévisions, la croissance devrait atteindre 1 % du PIB en 2023, mais cet objectif se dissipe peu à peu en raison des circonstances actuelles qui n'y sont pas favorables.
Les prix connaissent une tendance baissière
Avec des difficultés d'approvisionnement moins conséquentes et la stabilisation des cours des matières premières, la France a pu assister à une baisse des prix significative comparée à l'an dernier. En septembre, on constate que 7 % seulement des industriels ont annoncé une hausse des prix, contre 29 % l'an dernier à la même période. De plus, d'après le rapport d'une enquête menée sur une population de 8 500 gestionnaires d'entreprises, plus de 6 % ont baissé leurs tarifications dans la semaine du 27 septembre au 4 octobre. De même, on constate que le secteur agricole a suivi cette tendance, avec 7 % de chefs d'entreprise qui ont baissé leur prix, contre 2 % seulement l'an dernier. Concernant ceux qui ont, au contraire, fait grimper les tarifications, ils représentent pareillement 7 %, contre 43 % l'an dernier.
Par conséquent, on constate que l'activité a connu une certaine stabilité au cours du mois de septembre dans l'industrie. Elle a cependant connu une hausse dans les services et le second œuvre du bâtiment, qui aurait profité de l'« effet Coupe du monde de rugby et d'une météo clémente ». Toutefois, elle devrait connaître un rebondissement au cours du mois d'octobre. Enfin, concernant la croissance de 1 % du PIB attendue par le gouvernement, la Banque de France se montre moins optimiste, avec une prévision de 0,9 % pour l'année 2023.
