La Cour des comptes a révélé que le nombre d’erreurs dans le calcul des pensions de retraite est très important. Une prestation de retraite sur 7 attribuées comporte une erreur financière. S’agissant des dossiers de départ à la retraite en 2022, les erreurs concernent 1% des montants versés. Selon Océa Concept, ce taux d’erreur de 1/7 serait en réalité largement sous-estimé.
Omission de trimestres, montants de salaires inexacts…
La Cour des comptes a émis des réserves lors de la certification des comptes de la branche vieillesse et de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), tout en signalant qu’une prestation de retraite sur sept attribuée aux anciens salariés était sujette à une erreur financière.
Selon le spécialiste de l’audit retraite Océa Concept, au moins cinq erreurs dans 9 relevés de carrière sur 10 ont été recensées en 2022. Il est généralement question d’erreurs dans les relevés de carrière, incluant l’omission de trimestres, inexactitudes quant aux montants de salaires, nécessitant des corrections auprès de l’assurance retraite.
Les inexactitudes constatées touchent aussi fréquemment les périodes de chômage ou de maladie prolongée, qui ne sont pas correctement calculées ou omises. Les erreurs de calcul se manifestent également dans la prise en compte de la retraite complémentaire. Dans le cas des expatriés, les périodes d’activité à l’étranger sont souvent négligées. Enfin, les trimestres supplémentaires pour enfants peuvent également être omis.
Qui est à l’origine de ces erreurs dans les calculs des pensions de retraite ?
Ces erreurs ont un impact considérable sur certains retraités, en particulier sur les nouveaux pensionnés en région francilienne. En effet, en Île-de-France, près de 20 % des dossiers contenaient des erreurs en 2022. La répartition des résultats par caisse démontre, comme en 2021, que les erreurs de calcul à la CNAV en Île-de-France et dans les indicateurs ont un poids prédominant, cette caisse présentant une fréquence d’erreur d’environ 20 % pour les droits contrôlés, selon les observations de la Cour des comptes.
Les origines de ces erreurs sont variées. Les dossiers de retraite sont alimentés principalement par les déclarations sociales des employeurs, les informations fournies par Pôle emploi pour les personnes en chômage, les données de l’Assurance maladie, les détails concernant les salaires (tels que le chèque emploi-service universel et la prestation d’accueil du jeune enfant), ainsi que les équivalents de salaires, ou encore les autres régimes de sécurité sociale. En résumé, il est essentiel de scruter minutieusement son dossier afin que toutes les informations soient correctement prises en compte.
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