En 2024, le déficit public de la France s’est établi à 6 % du PIB, légèrement en dessous des prévisions initiales de 6,1 %. Cette amélioration, portée par des recettes fiscales meilleures qu’attendu, offre un léger répit dans un contexte économique encore tendu.
Le déficit public de la France pour l’année 2024 s’est établi à 6 % du PIB, selon le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard. Ce résultat est légèrement meilleur que les prévisions inscrites dans la loi de finances, qui anticipait un déficit à hauteur de 6,1 %.
Si cette amélioration semble modeste, elle reflète des recettes fiscales plus importantes que prévu, notamment grâce à la TVA et aux droits de succession, qui ont rapporté environ 1,5 milliard d’euros supplémentaires. Cette révision à la baisse du déficit est une première étape dans les objectifs du gouvernement, qui vise une réduction progressive à 5,4 % du PIB en 2025.
Le rôle des recettes fiscales dans le léger redressement du déficit
Les recettes fiscales ont joué un rôle clé dans ce léger redressement. L’augmentation des droits de succession et des recettes de TVA a permis d’engranger des revenus inattendus pour l’État l’année dernière.
Ces recettes fiscales meilleures que prévu reflètent une activité économique plus résiliente et une consommation qui, malgré les défis économiques, n’a pas fléchi autant qu’anticipé. Cependant, ce résultat reste fragile, car il repose sur des éléments conjoncturels et non sur des réformes structurelles visant à maîtriser durablement les dépenses publiques.
Un contexte économique encore sous tension
Malgré cette amélioration, le déficit public reste élevé et témoigne des pressions économiques auxquelles la France fait face. La crise énergétique, l’inflation et les dépenses publiques croissantes liées aux soutiens sociaux pèsent lourdement sur les finances de l’État.
À titre de comparaison, le déficit en 2019, avant la pandémie, était de 3,1 %, bien en deçà des niveaux actuels. Le ministre Éric Lombard a rappelé que le retour à un déficit maîtrisé nécessitera des efforts supplémentaires, notamment sur le contrôle des dépenses publiques et l’optimisation des ressources fiscales.
Objectifs pour 2025
Le gouvernement s’est fixé comme objectif de ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025. Pour y parvenir, il faudra combiner des politiques de maîtrise des dépenses et des mesures favorisant la croissance économique. Toutefois, cet objectif reste ambitieux compte tenu des incertitudes économiques mondiales et des contraintes budgétaires nationales.
Si le déficit public pour 2024 s’est révélé moins important que prévu, ce résultat doit être relativisé par le niveau toujours élevé des besoins de financement de l’État. La priorité pour 2025 sera de trouver un équilibre entre soutien économique, maîtrise des dépenses et réduction de la dette, afin d’assurer la soutenabilité des finances publiques à long terme.