À partir du 1ᵉʳ septembre 2023, plusieurs modifications seront apportées au système des retraites. La réforme, qui va entrer en vigueur à cette date, se focalisera notamment sur le mécanisme permettant aux retraités de cumuler emploi et pension. Ces ajustements permettront aux retraités de continuer à travailler tout en percevant leur pension.
Cumul emploi - retraite : deux approches distinctes
Dans ce contexte économique impacté par une flambée généralisée des prix et une baisse significative du pouvoir d'achat, de plus en plus de retraités se sentent obligés de reprendre une activité, pour subvenir à leurs besoins et compléter leurs revenus. Selon les conclusions de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Dress), le revenu moyen d'un retraité en France tourne autour de 1 420 euros nets par mois. Dans ce contexte, la réforme des retraites prévoit des modifications importantes concernant le cumul emploi - retraite, avec deux approches distinctes : le cumul total et le cumul partiel.
Cumul total
Le cumul emploi-retraite total offrira aux retraités, dès le 1er septembre 2023, la possibilité de cumuler leurs revenus de la pension et d'activité sans restrictions majeures. Cependant, il sera impératif de remplir les conditions requises pour liquider sa pension de retraite à taux plein.
Cumul partiel
Pour les retraités ne remplissant pas les conditions du taux plein, le cumul emploi-retraite partiel sera de mise. Cette option va, néanmoins, impliquer des contraintes assez précises, en plus de plafonds de ressources à respecter. En effet, les retraités devront notifier leur caisse de retraite dans les 30 jours suivant la reprise d'activité. Si la reprise concerne leur ancien emploi, ce délai est prolongé à six mois. Il faut toutefois savoir que tout manquement à cette règle pourrait entraîner la suspension du versement de la pension de base, avec des conséquences sur la période de reprise et d'arrêt d'activité.
Suspension des plafonds dès le 1ᵉʳ septembre 2023
Le cumul emploi-retraite partiel actuel implique un plafond de ressources bien précis. Celui-ci ne doit pas dépasser la moyenne des trois derniers salaires et 160 % du SMIC en vigueur au 1ᵉʳ janvier de l'année en cours. Toutefois, à partir du 1ᵉʳ septembre, la réforme apportera des ajustements significatifs concernant ce dispositif. Conformément à un décret, des modifications seront mises en place pour suspendre ce plafond. Cette suspension entrera en vigueur pour une période d'un an et pourra être prolongée jusqu'à six mois supplémentaires.