Crédit immobilier : le dispositif de « seconde chance » ne sera pas reconduit en 2025, voici pourquoi

Mis en place en 2024 pour aider les emprunteurs ayant essuyé un refus de crédit immobilier, le dispositif de « seconde chance » n’a pas rencontré le succès escompté. Face au faible nombre de demandes, les banques ont décidé de ne pas le prolonger en 2025, laissant les acquéreurs dans l’incertitude.

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un homme en T shirt blanc en train de consulter un document, un stylo orange a la main, devant une femme en marinière
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Le dispositif mis en place en 2024 pour permettre un réexamen des dossiers de crédit immobilier refusés ne sera pas prolongé en 2025. Malgré un contexte de crise du marché, cette mesure, peu sollicitée, n’a pas permis de répondre aux attentes des emprunteurs. Une décision qui inquiète les professionnels.

Lancé en février 2024, le dispositif de « seconde chance » visait à offrir aux emprunteurs un recours après un refus de crédit immobilier. Portée par la Banque de France et soutenue par le gouvernement, cette mesure permettait un nouvel examen des dossiers pour des projets de résidence principale, secondaire ou locative.

Cependant, selon la Fédération bancaire française (FBF), cette initiative a été très peu utilisée. Seuls quelques dizaines de dossiers ont été déposés, bien loin des attentes dans un marché pourtant ralenti par la hausse des taux d’intérêt. En raison de ce faible succès, le dispositif n’a pas été reconduit en 2025.

Le marché du crédit immobilier traverse une période complexe, avec un niveau historiquement bas. Au premier semestre 2024, les crédits à l’habitat étaient à leur plus faible niveau depuis dix ans. Malgré une stabilisation des montants octroyés autour de 10 milliards d’euros mensuels en fin d’année, la situation reste tendue pour les emprunteurs.

L’abandon de ce recours pourrait accentuer les difficultés d’accès au financement pour les ménages, notamment ceux disposant de profils jugés «limites» par les banques.

Une mesure peu connue par les emprunteurs

L’initiative avait été annoncée comme un outil pour soutenir un marché fragilisé. Mais selon des experts, sa portée limitée et la méconnaissance des emprunteurs à son sujet ont contribué à son échec. Faute de communication efficace et d’adaptation aux contraintes des demandeurs, la mesure n’a pas rencontré son public. « Le dispositif de revue des crédits immobilier non accordés a fait l’objet de très peu de demandes en 2024, après information des clients concernés. C’est pourquoi le dispositif ne sera pas reconduit en 2025 », a expliqué Fédération bancaire française (FBF) à l’AFP, relaye Capital.

En parallèle, les banques ont maintenu des critères de sélection stricts, limitant l’impact de ce dispositif. Pour beaucoup, les refus de crédit restent liés à des règles prudentielles rigoureuses imposées par les autorités financières.

Les professionnels souhaitent la mise en place de mesures alternatives pour bénéficier de crédit immobilier

L’absence de mesures alternatives pour compenser ce dispositif laisse les emprunteurs dans une situation incertaine. Avec des taux d’intérêt élevés et des conditions de crédit plus difficiles, les projets immobiliers pourraient être encore retardés pour de nombreux ménages.

Les professionnels du secteur appellent à des solutions concrètes pour dynamiser le marché, comme un assouplissement des règles d’octroi ou des mécanismes favorisant les primo-accédants. Toutefois, l’avenir du crédit immobilier dépendra largement de l’évolution des politiques économiques et financières en 2025.

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