L’apport personnel moyen dans le marché de l’immobilier a subi en une année (de 2022 à 2023) des hausses conséquentes qui varient d’une région à une autre. L’apport moyen national est désormais autour de 72 000 euros, soit une augmentation moyenne de 10 000 euros par opération.
La crise qui a mis en hibernation le secteur de l’immobilier en France ne laisse présager aucun dénouement proche. La cherté du produit, devenu hors portée- même si une toute légère baisse a été constatée ces dernières semaines notamment à travers certaines régions du pays- et le taux d’intérêt très élevé du crédit sont autant de freins qui agissent négativement sur la relance de ce secteur névralgique. Mais ce n’est pas tout. La hausse vertigineuse que subit, ces derniers mois, l’apport personnel n’est pas non plus pour encourager les potentiels nouveaux acquéreurs, déjà suffisamment découragés par le prix et les conséquences de la hausse du crédit.
Le niveau d’apport moyen se situe désormais à hauteur de 72 000 euros. Un niveau quatre fois plus important en région parisienne. C’est ce qu’indiquent les dernières données du courtier Finance Conseil révélées par BFM Business. « D'après les chiffres du courtier Finance Conseil, pour emprunter 300 000 euros, un ménage doit désormais gagner environ 5 300 euros par mois, soit 1 000 euros de plus qu'il y a un an à peine », rapporte le média. Et pour prétendre à un crédit, il faut présenter des garanties suffisantes démontrant les capacités à respecter les termes de la transaction, notamment le remboursement dans les délais avec le taux convenu. Désormais, il faudra gagner plus et prétendre avec plus d’apport personnel.
Apport moyen : des écarts significatifs entre les régions
Avec la barre des 72 000 euros franchie, le niveau de l’apport moyen a connu une augmentation assez conséquente de 10 000 euros par rapport à l’année 2022. Une flambée qui n’est pas dictée par les seules exigences des partenaires bancaires. En effet, si le taux est là où il est aujourd’hui, c’est que des opérations ont été enregistrées, donc le consentement des contractants de crédit est tout aussi engagé. Des observateurs y voient même une volonté des acquéreurs à augmenter leurs apports personnels pour réduire le montant global du crédit contracté.
Mais comme cet effort de l’acquéreur n’est motivé que par le souci d’atténuer les frais générés par le taux de crédit assez élevé, bien d’autres n’y voient pas de volonté proprement dite dans cette équation où la banque reste le partenaire principal qui fixe les règles. Des règles qui changent toutefois d’une région à une autre.
L’apport moyen le plus élevé est enregistré en Île-de-France avec un montant de 272 000 euros. Vient tout juste derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes où l'apport moyen dépasse les 90 000 euros. En Bretagne, c’est autour de 85 000 euros. À signaler que les plus fortes augmentations, entre 2022 et 2023, ont été enregistrées dans les Hauts-de-France, avec une valeur qui tourne autour de 45 000 euros.