Alors que la rentrée sociale est à nos portes, le gouvernement a pris plusieurs décisions qui affectent directement les contribuables. Depuis le 23 août, les premiers avis d’imposition pour la taxe foncière ont été envoyés aux ménages. Et il y a une autre mauvaise nouvelle, notamment pour les propriétaires immobiliers : pour la deuxième année consécutive, la taxe foncière augmente en 2023.
Malgré les assurances données par la Première ministre, Elisabeth Borne, selon lesquelles les impôts ne subiront pas de hausse cette année, la taxe foncière connaîtra bel et bien une augmentation. Christophe Demerson, le président de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), estime que cette hausse atteindra un record de 7,1 % par rapport à l’année précédente. Cette annonce a pris de court les contribuables qui venaient tout juste de recevoir leurs avis d’imposition.
Revalorisation annuelle basée sur l’inflation
La taxe foncière, calculée sur la base des valeurs locatives cadastrales, est imposée dans la commune où se situe le bien immobilier. Depuis 2018, c’est l’État qui est responsable de la revalorisation de cette taxe, en tenant compte de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui reflète l’inflation annuelle. La Direction générale des finances publiques (DGFIP) explique que « la base des valeurs locatives est actualisée chaque année selon une formule de calcul pour tenir compte de l’inflation ». Logiquement, cette revalorisation est plus prononcée en période d’inflation élevée. Cette méthode a contribué à des augmentations régulières de la taxe foncière au fil des années, et cette année ne fait pas exception avec une hausse estimée à 7,1 %.
Comment est fixé le taux définitif ?
Les variations ne concernent pas uniquement le taux de taxe foncière. Si la valeur de la taxe est déterminée par l’État, il incombe aux communes de fixer les taux à appliquer. C’est pourquoi des différences notables sont enregistrées d’une localité à une autre. Ces variations peuvent même atteindre jusqu’à 50 %.
En outre, les municipalités sont tenues de fixer des taux suffisamment élevés pour couvrir les besoins de la commune. Cela dit, même si une mairie décide d’un taux supérieur à 7,1 %, le taux minimum que les contribuables paieront sera de 7,1 %. En d’autres termes, 7,1 % sont le minimum que devront payer les propriétaires immobiliers cette année. Si votre mairie décide d’un taux à 0 %, vous paierez quand même une augmentation de 7,1 %.
Les villes les plus touchées par la hausse de la taxe foncière
Alors que la majorité des propriétaires français s’apprêtent à voir leur taxe foncière augmenter de 7,1 % en 2023, certaines villes ont décidé de prendre des mesures encore plus drastiques. Bordeaux, Metz, et Paris font partie des villes où la hausse de la taxe foncière sera particulièrement significative. À Bordeaux, les propriétaires peuvent s’attendre à une augmentation de 4,5 %, ce qui se traduirait par environ 56 euros supplémentaires pour un appartement de 25 mètres carrés.
À Metz, l’augmentation est fixée à 14,3 %, avec une hausse de 99,49 euros pour un appartement de 50 m², et de 163,16 euros pour un appartement de 100 m². À Paris, la situation est encore plus alarmante : une hausse astronomique de 51,9 % a été annoncée.
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