Les réseaux sociaux se révèle être un moyen efficace pour le fisc pour reconnaître les fraudeurs. Et pour cause, les gens ont tendance à afficher de nombreux détails privés sur leurs réseaux sociaux. D'ailleurs, c'est grâce à ces détails que de nombreux propriétaires de maisons avec piscine non déclarées ont été identifiés par les agents de l'administration fiscale.
Selon l'avocat fiscaliste au cabinet Yards, Jérôme Barré, interrogé par RTL, le fisc se sert du datamining sur les pour attirer les fraudeurs dans ses filets. Il s'agit d'une pratique qui consiste à collecter une quantité de données importantes, puis de l'analyser afin de détecter les fraudes.
« Jusqu'à maintenant, il y avait une collecte de l'information, un traitement qui était fait de manière manuelle. Le data mining est beaucoup plus vif et avec l'intelligence artificielle collaborative, on va pouvoir traiter énormément d'informations, les travailler dans tous les sens et avoir des réactions quasi en temps réel », détaille l'avocat.
La méthode du fisc pour piéger les fraudeurs sur les réseaux
Sur les réseaux sociaux, la démarche est différente. Les agents du fisc se contentent de créer un faux profil, puis ajoutent leur suspect afin de découvrir ce qu'il partage. Selon les déclarations Gabriel Attal toutes ces mesures mises en place pour traquer la fraude fiscale ont été concluantes. Le Premier ministre s'est réjoui, lors de son apparition publique le 20 mars, d'avoir récupéré la somme record de 15,2 milliards d'euros en 2023.
« Ces résultats sont historiques (...) nous n'avons jamais autant traqué la fraude. », s'est-il félicité lors de la conférence de presse. Il explique, dans la suite de son discours, avoir mis en place de nombreuses mesures pour mettre un terme à la fraude fiscale. « L'année dernière, nous avons augmenté de 25% les contrôles fiscaux et le nombre de perquisitions fiscales a augmenté de 30% », a-t-il déclaré. Et d'ajouter :« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d'euros de fraude sociale détectée en une année. »
Il explique, d'autre part, avoir choisi d' « augmenter la pression sur les fraudeurs » au lieu d'« augmenter les impôts sur les Français ». Et il faut dire que le haut fonctionnaire ne compte pas s'arrêter là. Il prévoit de renforcer davantage son système de lutte contre la fraude fiscale, en engageant 1 000 agents avant 2027 et en appliquant des sanctions plus lourdes pour les fraudeurs.