La taxe Gafa, qui a été mise en place en 2019 et qui cible principalement les services numériques, représente une véritable source pour renflouer les caisses de l'État. D'ailleurs, le ministère de l'Économie avait rendu publiques les données relatives à cette taxe sur les services publics qui devraient atteindre 700 millions d'euros en 2023, un chiffre qui augmentera à 800 millions d'euros en 2024. Il y a quatre ans (en 2019), ce chiffre ne dépassait pas les 277 millions.
C'est ce qu'a confirmé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a partagé ces chiffres sur son compte Twitter l'an dernier. « La France a été le premier pays européen à mettre en place dès 2019 une taxe sur les services numériques grâce à Emmanuel Macron. Les recettes fiscales ont plus que doublé depuis sa création. Ce que nous voulons, c'est plus de justice fiscale, mais pas de vengeance fiscale », a-t-il déclaré. Il faut noter que la somme récoltée au lendemain de l'instauration de cette loi (277 millions d'euros en 2019) avait grimpé par une multiplication de gain supérieure à 2,5.
Cette croissance exponentielle est liée à deux facteurs principaux !
Selon l'économiste Philippe Crevel sur Cnews, cette croissance est due à deux facteurs importants. « Cette augmentation est liée à deux choses : la progression de l’activité du secteur qui est couvert par cette taxe (recettes publicitaires et gestion de données) et un nombre croissant d’entreprises qui entrent dans l’assiette de cette taxe, car leur chiffre d’affaires augmente. C’est le cas, par exemple, de l’entreprise Le Bon Coin. Car d’autres sociétés françaises et européennes, et pas simplement les Gafam américaines, sont aujourd’hui assujetties à cette taxe », a-t-il détaillé.
Quid des entreprises touchées par la taxe Gafa ?
Cette taxe vise une catégorie d'entreprise bien définie selon la loi française. Il s'agit de celels qui ont un chiffre d'affaires supérieur à 750 millions d'euros à l'échelle mondiale. On enregistre 25 millions d'euros en France qui sont répartis dans le secteur de la publicité, la commercialisation des données personnelle et les services d'intermédiation sur une place de marché.
Il faut savoir que cette taxe a visé en premier lieu ces grandes entreprises mondiales, à savoir : Google, Appel, Facebbok, Amazon et Microsoft. Par la suite, elle a élargi son champ d'action pour toucher les autres entreprises européennes, telles que le groupe norvégien Adevinta (maison mère de Leboncoin.fr) et la société française Criteo. « Cette taxe a été introduite pour que les grandes entreprises du numérique qui exercent leur activité en France contribuent en fonction de leur chiffre d’affaires. Ce texte qui devait être provisoire est donc un peu plus pérenne que prévu et s’installe dans le paysage », a confirmé Philippe Crevel.