Avec la fin du bouclier tarifaire, les prix du gaz vont encore augmenter cette année. Après la hausse du mois de février, une nouvelle va intervenir à partir de juillet prochain. L'énergie coûte ainsi de plus en plus cher en France.
Une nouvelle révision des prix du gaz en France est donc désormais officielle. Une augmentation qui a été annoncée vendredi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et le gestionnaire du réseau GRDF. Elle est imputée à la révision à la hausse du tarif des réseaux de distribution. Cette augmentation qui interviendra en juillet et qui donne lieu à des spéculations quant à son niveau.
Ce dimanche 4 février, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie Emmanuelle Wargon a apporté certaines précisions. En effet, dans son intervention sur franceinfo, cette responsable a indiqué que la hausse sera de l'ordre de 5,5% à 10,4%. Il faut dire que l'annonce de ces augmentations (celles de février et de juillet) intervient dans une conjoncture de la baisse des prix du gaz sur les marchés mondiaux. Cela pousse à s'interroger sur la pertinence de cette décision. Emmanuelle Wargon explique ce paradoxe par le recul de la consommation du gaz en France.
La hausse est donc « essentiellement liée au fait que la consommation baisse », explique-t-elle, ajoutant que « c'est une bonne nouvelle que la consommation baisse, c'est bien pour la planète, c'est aussi bien pour le pouvoir d'achat d'ailleurs, parce que l’on consomme moins. Mais comme on a toujours autant besoin des tuyaux et qu'on a la même exigence de qualité et de sécurité, si on répartit les dépenses d'utilisation du réseau sur moins de consommation, forcément consommateur par consommateur, ça fait un tout petit peu plus ».
Quel impact aura la hausse des prix du gaz sur votre facture ?
L'augmentation du prix du gaz de 5,5% est l'équivalent de 7,30 euros de plus par mois pour un client qui utilise le gaz pour son chauffage. Cela représente une hausse de 87,60 euros sur un an. Par contre, si cette hausse atteint les 10,5%, ce sera l'équivalent de 9,50 euros par mois et donc 109 euros par an. Cependant, les deux paliers de l'augmentation sont liés au mode de consommation. Le premier concerne l'utilisation du gaz pour le chauffage et le deuxième concerne l'utilisation du gaz pour l'eau chaude sanitaire.
La hausse des prix du gaz servira selon la présidente de la Commission de régulation de l'énergie à financer la transition vers l'utilisation du biométhane. « Dans le prix qui arrive pour les quatre prochaines années, on a prévu tous les investissements nécessaires pour le biométhane. Il est produit de façon locale, souvent par des agriculteurs ou parfois sur des installations de gestion des déchets et il faut bien raccorder ces installations de méthanisation jusqu'au réseau de gaz. Ça, ça fait partie du tarif. Les investissements seront là pour accueillir plus de biométhane et donc réduire progressivement la part du gaz fossile dans le gaz qu'on utilise », indique Emmanuelle Wargon.