L’éligibilité de presque un million de Français n’a pas pu être évaluée pour percevoir le chèque énergie. En cause, un manque de données contenues dans la taxe d’habitation qui a été supprimée par le gouvernement. Afin de corriger le tir, un guichet est mis à leur disposition pour les réclamations. Voici les documents qu'il faut fournir.
Le gouvernement vient d'annoncer l'ouverture d'un guichet en ligne pour recevoir les réclamations des managers qui n'ont pas bénéficié du chèque énergie. Il sera fonctionnel à partir du mois de juillet prochain, a fait savoir, Bruno Le Maire le 3 avril, à Ouest France.
Reçu par 5,6 millions de ménages, un million d’entre eux se retrouvent exclus à cause de cette erreur administrative. Une association de défense des consommateurs avait pourtant donné l’alerte en tout début de l’année sur le fait que sa suppression pourrait engendrer des difficultés dans l’identification des logements.
Voici les documents nécessaires à la demande
Le guichet restera ouvert jusqu’à la fin de l’année pour permettre à tous les ménages lésés de faire leurs demandes sur chequeenergie.gouv.fr. La pièce d’identité, le numéro fiscal et la facture d’énergie au nom du demandeur sont, par ailleurs, les documents nécessaires à la validation des dossiers complets. Dans le cas où ces derniers sont validés, le chèque est envoyé dans un délai n’excédant pas un mois.
Qui bénéficie du chèque énergie ?
Calculé sur la base du revenu fiscal de référence de 2021 et de la composition du ménage, le chèque énergie est d’un montant de 149 euros en moyenne. Il peut être perçu par une personne seule dont le revenu annuel maximal ne dépasse pas 11 000 euros, ou par un couple avec deux enfants dont le revenu fiscal de référence n’excède pas 23 100 euros.
Pour rappel, le chèque énergie, utilisé par 5,6 ménages, sert à payer des factures d’électricité, de gaz, de chauffage au bois ou au fioul, etc. De plus en plus de Français y ont recours ces dernières années à cause des difficultés financières.
Son importance pour les ménages apparaît d’ailleurs dans les statistiques du médiateur de l’énergie qui révélait, en mars 2024, le nombre alarmant des interventions des fournisseurs pour des factures impayées. En hausse de 3 % par rapport à 2023 et de 49 % par rapport à 2019, le nombre de coupures a dépassé le pic de 1 million qui vient d'être atteint en 2023. Rien que pour les factures d'électricité impayées, ce sont 178 000 coupures qui ont été exécutées.