La censure de Michel Barnier représente une perte de 12 milliards d’euros, selon les estimations du gouvernement

La censure du gouvernement Barnier en 2024 aurait coûté 12 milliards d’euros selon les estimations officielles. Entre ralentissement économique, déficit social accru et mesures budgétaires suspendues, cette situation reflète les défis auxquels l’État devra faire face pour stabiliser les finances publiques en 2025.

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Photo de Catherine Vautrin, Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France donne des estimations sur la censure
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Le renversement du gouvernement de Michel Barnier, survenu en 2024, aurait coûté 12 milliards d’euros à l’État selon les ministres Catherine Vautrin et Éric Lombard. Entre ralentissement de la croissance, déficit de la Sécurité sociale et mesures budgétaires suspendues, les conséquences de cette censure inquiètent sur les perspectives économiques de 2025.

La ministre du Travail, Catherine Vautrin, et le ministre de l’Économie, Éric Lombard, ont dévoilé des chiffres préoccupants sur l’impact financier de la censure du gouvernement. Selon leurs estimations, l’absence de budget voté et l’incertitude politique ont entraîné une perte de croissance de 0,3 point de PIB, soit environ 6 milliards d’euros. Ce chiffre reflète le ralentissement des investissements et des embauches en 2024, dans un contexte d’instabilité institutionnelle.

À cela s’ajoutent 6 milliards d’euros de mesures budgétaires manquées, notamment des recettes fiscales et des ajustements prévus dans le projet de loi de finances. En tout, l’addition atteint 12 milliards d’euros, une facture qui pèse lourd sur le début d’année 2025.

La censure a entraîné un déficit important pour la Sécurité sociale

La censure du gouvernement a également laissé la Sécurité sociale sans loi de financement. Catherine Vautrin a alerté sur un déficit relativement important si aucune mesure n’est adoptée rapidement.  « Nous sommes au mois de janvier, sans budget et sans loi de financement de la Sécurité sociale. […] Sans PLFSS, la menace de déficit est de 30 milliards d’euros pour la Sécurité sociale. », avait-elle assuré lors de son entretien avec nos confrères du JDD.

Le Haut Conseil du financement de la protection sociale avait d’ailleurs déjà estimé en décembre 2024 que l’absence de réformes dans le projet de loi initial pourrait entraîner une dérive de 28 à 30 milliards d’euros pour l’année en cours.

Face à cette situation, le gouvernement a annoncé des économies ciblées, notamment 1,2 milliard d’euros sur les aides à l’apprentissage et le transport médical. Ces mesures, bien qu’essentielles pour réduire les coûts, risquent de susciter des débats sur leur impact social.

Travailler plus pour financer l’autonomie

Parmi les initiatives discutées, le Sénat a adopté en novembre 2024 une mesure controversée : demander à tous les actifs de travailler sept heures de plus par an sans rémunération, soit dix minutes supplémentaires par semaine. Cette contribution pourrait rapporter 2 milliards d’euros destinés à financer le secteur de l’autonomie, selon Catherine Vautrin.

Cette proposition s’inscrit dans un effort global pour réduire les dépenses tout en augmentant les recettes, mais elle soulève des interrogations sur son acceptabilité sociale et son efficacité réelle.

Pour répondre à cette crise, le gouvernement affirme vouloir intensifier ses efforts d’économies. La part des ajustements budgétaires assumée par l’État est passée de 59 % à 65 %, grâce à des réductions sur les dépenses de fonctionnement et les achats publics.

Cependant, la situation politique fragile, marquée par des tensions récurrentes et un Parlement divisé, complique la mise en œuvre de ces mesures. Le gouvernement devra convaincre de la nécessité de ces réformes pour restaurer la confiance des investisseurs et limiter les dérives économiques à long terme.

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