Le prix des cartes grises pourrait à nouveau augmenter en 2025, alors que le gouvernement envisage un déplafonnement des taxes liées à l’immatriculation des véhicules. Cette mesure, soutenue par plusieurs régions, risque de peser davantage sur le budget des automobilistes déjà confrontés à des coûts croissants.
Le certificat d’immatriculation, ou carte grise, est soumis à une taxe régionale dépendant de la puissance fiscale du véhicule. Actuellement plafonnée à 60 euros par cheval fiscal, cette taxe pourrait être augmentée. Selon des sources proches du gouvernement, le Projet de loi de finances 2025 prévoit un déplafonnement total, transformant le plafond actuel en plancher. Cette évolution permettrait aux régions d’ajuster leurs tarifs librement, augmentant ainsi les coûts pour les automobilistes.
Une mesure attendue mais contestée
L’idée d’une hausse de la fiscalité sur les cartes grises n’est pas nouvelle. Le passage du plafond de 60 à 65 euros par cheval fiscal était déjà envisagé dans les précédentes discussions budgétaires. De plus, huit des 13 régions françaises ont voté pour une augmentation de cette taxe dès 2025. Les collectivités défendent ces hausses comme une réponse aux efforts budgétaires demandés par l’État, mais elles suscitent des critiques parmi les parlementaires, qui dénoncent un manque d’équilibre dans la répartition des efforts financiers.
Les automobilistes français, déjà soumis à un budget important pour leur véhicule, voient leurs dépenses augmenter chaque année. Entre l’assurance, le carburant, les péages et l’entretien, le coût mensuel pour une voiture peut varier entre 100 et 300 euros. Une hausse des cartes grises viendrait alourdir davantage ce poids financier, notamment pour les ménages modestes, déjà nombreux à renoncer à certains services comme les autoroutes.
Impact de la flambée de la carte grise sur les automobilistes ?
La taxe sur les cartes grises constitue une source majeure de revenus pour les régions, qui en perçoivent une grande partie. Ces fonds servent notamment à compenser les restrictions budgétaires imposées par l’État. Alors que les collectivités locales devaient initialement économiser cinq milliards d’euros, ce chiffre a été revu à 2,2 milliards. Cela alimente le mécontentement des élus locaux, certains estimant que les efforts demandés aux régions sont disproportionnés.
Si le déplafonnement est validé lors des prochaines discussions parlementaires, 2025 pourrait marquer une nouvelle étape dans l’alourdissement du budget automobile. La question reste cependant ouverte sur l’ampleur de ces hausses et leur répartition entre les régions. Alors que les négociations continuent, les automobilistes devront surveiller attentivement l’évolution de cette fiscalité, qui affectera directement leur pouvoir d’achat.
En attendant, cette réforme illustre un enjeu plus large : trouver un équilibre entre les besoins financiers des collectivités et la capacité des ménages à absorber de nouvelles hausses.