Face à la hausse des prix des carburants en France, le gouvernement a tenté de mettre en place la vente à perte. Cette solution a fait un flop suite au refus des distributeurs de l’appliquer. Devant ce camouflet infligé à la Première ministre, Emmanuel Macron est venu à la rescousse en remettant à l’ordre du jour la vente à prix coûtant.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les représentants de la filière des carburants ont été conviés à Matignon par la Première ministre, Elisabeth Borne, pour discuter de la vente à prix coûtant du carburant. La réunion s’est tenue le mardi 26 septembre en présence des distributeurs, des raffineurs et des fédérations professionnelles.
Cette réunion fut fructueuse. En effet, les parties présentes ont réussi à se mettre d’accord sur la vente à prix coûtant des carburants. Le gouvernement, annonce « près de 120 000 opérations » à prix coûtant « dans 4 000 stations » jusqu’à la fin de l’année.
Toutefois, l’avancée est minime étant donné que les acteurs du secteur avaient annoncé ces mesures au préalable. E.Leclerc et Carrefour, deux grandes enseignes, se sont engagées bien avant la réunion à vendre le carburant sans marge, tous les jours, à partir de vendredi 29 septembre. Les groupes Casino, Cora et Intermarché se sont, quant à eux, engagés à réaliser des opérations à prix coûtant deux week-ends par mois jusqu’à la fin de l’année.
L’impact de la vente à prix coûtant sera limité
De son côté, Système U et Auchan se cantonneront à ces opérations au moins un week-end par mois. Celles-ci s’ajoutent par ailleurs au plafonnement déjà annoncé de la part de Total à 1,99 €/l, qui concerne ses 3 400 stations.
Le gouvernement a également indiqué que les consommateurs pourront être informés des enseignes qui participent aux opérations à prix coûtant, accessibles « dans les prochaines semaines » sur le site prix-carburants.gouv.fr. Il a par ailleurs annoncé un soutien financier supplémentaire de 5 millions d’euros pour les réseaux d’indépendants dans la transition écologique, une enveloppe qui s’ajoute aux 10 millions d’euros déjà dédiés au fond spécifique.
La vente à prix coûtant vient donc en complément à la mesure prise par Emmanuel Macron d’octroyer une aide de 100 euros par année et par véhicules aux ménages modestes ayant besoin d’aller travailler en voiture. Cependant, il faut dire que la vente au prix coûtant n’aura pas un grand impact sur les prix des carburants qui ont flambé. Patrice Geoffron, professeur à l’université Paris-Dauphine, affirme que cet impact sera limité, étant donné que la distribution vend les carburants avec des marges de « quelques centimes ».
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