Les automobilistes pourraient bientôt constater une baisse des prix des carburants à la pompe grâce à la chute des prix du pétrole en raison de l’augmentation de la production de pétrole par les pays membres de l’Opep+.
Cette décision vise à relancer l’offre après plusieurs mois de réduction volontaire, qui n’ont pas réussi à maintenir les prix du brut à un niveau élevé. La pression exercée par les États-Unis, notamment par l’administration de Donald Trump, contribue également à cette tendance en faveur d’un pétrole moins cher.
Une production en hausse et un impact direct sur les prix des carburants
L’Opep+ a annoncé l’ajout progressif de 120 000 barils quotidiens supplémentaires chaque mois pendant 18 mois. Dès avril, ce sont 138 000 barils supplémentaires par jour qui arriveront sur le marché. Cette augmentation de l’offre, combinée à un ralentissement de la demande mondiale, entraîne une baisse des cours du pétrole.
Depuis janvier, le prix du baril a reculé de plus de 15 dollars, ce qui s’est déjà traduit par une réduction de 15 centimes du prix du litre de carburant. Cette tendance s’est accélérée depuis la mi-février, avec une baisse supplémentaire de 6 centimes. À court terme, la diminution des prix devrait se poursuivre, notamment sous l’effet de la politique des grandes surfaces, qui représentent 63 % du marché et qui ajustent rapidement leurs tarifs en fonction des fluctuations du marché pétrolier.
Autre facteur favorable aux automobilistes, la récente appréciation de l’euro face au dollar contribue à alléger la facture des importations pétrolières. Un euro plus fort permet en effet de payer le pétrole brut et les produits raffinés à un coût moindre, ce qui se répercute directement sur les prix à la pompe. Des prix qui devront donc baisser prochainement.
Un marché pétrolier en constante évolution
Bien que la tendance actuelle indique une baisse des prix, le marché pétrolier reste instable. Ce samedi, les cours du pétrole ont enregistré une très légère remontée, avec un Brent à 70,36 dollars le baril et un West Texas Intermediate (WTI) à 67,04 dollars, selon le site spécialisé Prixdubaril. Cette hausse est notamment due aux tensions géopolitiques et aux annonces des États-Unis concernant un éventuel renforcement des sanctions contre la Russie et l’Iran.
Les restrictions américaines sur les exportations russes et iraniennes pourraient entraîner une réduction de l’offre mondiale, ce qui risquerait d’inverser la tendance baissière observée ces dernières semaines. Les analystes estiment cependant que ce rebond est en partie technique, après plusieurs semaines de recul des prix.
L’évolution des prix du carburant dans les prochains mois dépendra donc de plusieurs facteurs : la politique de production des pays de l’Opep+, les tensions internationales et la demande énergétique mondiale. Les automobilistes peuvent espérer une baisse à court terme, mais la volatilité du marché pourrait réserver des surprises dans les semaines à venir.
