Depuis le début de l’année 2025, les automobilistes français font face à une flambée des prix des carburants. Après plusieurs mois de relative stabilité, le gazole a franchi la barre de 1,73 euro le litre, une première depuis août 2024.
Selon les données du ministère de la Transition énergétique, le sans-plomb 98 atteint en moyenne 1,88 euro, le sans-plomb 95 est à 1,81 euro, tandis que l’E10, souvent considéré comme plus abordable, s’établit à 1,78 euro. Ces hausses marquent un retour des pressions sur les budgets des ménages et des professionnels.
La géopolitique et la production limitée font flamber les prix des carburants
Plusieurs facteurs contribuent à cette augmentation. Sur le plan international, les tensions géopolitiques jouent un rôle majeur. La guerre en Ukraine, les sanctions américaines contre le pétrole russe et les conflits au Proche-Orient perturbent les chaînes d’approvisionnement et exercent une pression à la hausse sur les prix du pétrole brut.
À cela s’ajoute la décision de l’Opep+, organisation regroupant les principaux pays exportateurs de pétrole, de prolonger ses réductions de production jusqu’à mars 2025. Cette stratégie vise à stabiliser les prix mondiaux en réduisant l’offre, mais elle contribue également à maintenir les cours à des niveaux élevés.
Le baril de Brent, référence mondiale du marché pétrolier, dépasse actuellement les 80 dollars. En parallèle, les fluctuations de la parité entre l’euro et le dollar alourdissent la facture pour les importateurs européens, puisque le pétrole est traditionnellement négocié en dollars.
Un impact direct sur les ménages et les entreprises
Cette hausse des prix pèse directement sur les automobilistes, notamment ceux qui dépendent du gazole, autrefois apprécié pour son coût inférieur à celui de l’essence. Les professionnels, comme les transporteurs et les artisans, sont particulièrement touchés. Pour eux, le carburant représente une part importante des charges d’exploitation, et cette augmentation pourrait se répercuter sur les prix des biens et services, alimentant ainsi l’inflation.
Les hausses actuelles interviennent dans un contexte économique tendu, où les consommateurs ressentent déjà l’impact des augmentations des coûts de l’énergie et des produits de première nécessité. Selon les experts, cette situation pourrait perdurer, notamment si les décisions de l’Opep+ restent inchangées.
Face à cette situation, des interrogations subsistent sur l’avenir des prix à la pompe. L’évolution des relations internationales et les choix politiques, notamment aux États-Unis avec l’arrivée de la nouvelle administration, seront déterminants. En attendant, les consommateurs n’ont d’autre choix que de s’adapter à ces nouveaux niveaux de prix, en espérant un éventuel répit dans les mois à venir.