L'envolée des prix du carburant en France, approchant les 2 euros par litre, a suscité de vifs débats au sein de la sphère politique. Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, appelle à une réduction des prix de 15 à 20 centimes pour alléger le fardeau financier des Français.
Xavier Bertrand accuse l'État de faire payer les citoyens pour réduire la dette nationale
Depuis l'été dernier, les Français sont confrontés à une flambée des prix des carburants. Le SP95-E10 s'élève actuellement à 1,9359 euro le litre, le gazole à 1,88 euro et le SP-98 à 2 euros. Xavier Bertrand exprime son inquiétude quant à l'impact de cette hausse sur le quotidien des Français et demande une réduction des prix.
Il estime que les conséquences de cette inflation sont directement subies par les citoyens en raison des recettes fiscales supplémentaires perçues par l'État. « Quand le pétrole augmente, l'État voit ses recettes fiscales gonfler. Si encore, j'avais un ministre de l'Économie et des Finances avec un esprit de responsabilité qui dirait 'oui, c'est vrai, on s'enrichit plus que prévu, mais je garde cette somme pour désendetter le pays'... Mais là, il n'assume pas ! Quelles sont les recettes fiscales en plus ? Parce que quand vous avez des recettes fiscales en plus, quand vous avez un pactole, ce que vous devez faire c'est le rendre aux Français ou alors ça s'appelle une augmentation des impôts », a-t-il martelé sur les plateaux d'Europe 1, jeudi.
Le plafonnement des prix des carburants par les distributeurs est-il suffisant ?
Bien que TotalEnergies et plusieurs grandes chaînes de supermarchés aient répondu favorablement à une convocation du ministère de la Transition écologique, cela n'a pas suffi à apaiser les tensions. TotalEnergies a plafonné le prix de l'essence et du gazole dans ses stations-service à 1,99 euro par litre. Xavier Bertrand, dont la demande de réduction des prix a été rejetée par l'État, considère que ce tarif reste insoutenable pour le grand public. « Deux euros le litre, c'est insupportable pour les Français », dit-il. « Aujourd'hui, les Français ne font plus plein, ils font la moitié d'un plein, le tiers d'un plein et aujourd'hui, il y a des gens qui vont travailler pour aussi payer leur carburant », déplore-t-il.