L’association UFC-Que Choisir a dressé un constat négatif sur l’évolution du déploiement des bornes de recharge destinées aux véhicules électriques ainsi que les frais exigés aux consommateurs, jugée trop « opaques » par l’association. Cette dernière regrette l’absence des certaines mesures pouvant faciliter la tâche aux propriétaires de véhicules électriques.
Déséquilibre entre le nombre de véhicules électriques promus et le nombre de bornes de recharge !
Lors de son étude, l’association a constaté un retard flagrant dans la mise en place des bornes de recharge par rapport au nombre de voitures électriques promues par les autorités. En effet, l’objectif des 100 000 points de recharge fixé pour 2020 n’a été atteint qu’en 2023. Il faut dire que la France a connu « une accélération du déploiement récemment », mais l’association remet en question la capacité du gouvernement à mettre en place, d’ici à 2030, 400 000 bornes de recharge.
Si les « zones blanches » des recharges publiques persistent et si la disponibilité des bornes de recharge ne s’améliore pas, cela va entraîner, à terme, des engorgements de véhicules devant les bornes, avertit l’UFC-Que Choisir.
« Des aberrations tarifaires »
L’association a révélé un autre aspect défavorable pour les consommateurs : les prix des recharges. Pour recharger sa voiture, il faut disposer d’une carte qui permet d’avoir accès au réseau des bornes de recharge un partout en France. Ce qui pose problème pour l’association, qui dénonce « des aberrations tarifaires », c’est « l’absence de règles assurant aux consommateurs la possibilité de comparer les prix ». L’UFC-Que choisir explique que « certains opérateurs pratiquent une tarification à la quantité d’électricité « consommée » (kWh), d’autres y associent des frais fixes, d’autres encore des frais de stationnement ».
Pour démontrer la problématique liée aux prix, l’association a procédé à un test pour « la recharge d’un véhicule sur un échantillon de bornes en ville, sur route et sur autoroute ». Il en ressort que « sur une même borne, les écarts de prix peuvent être substantiels ». Plus précisément, un écart de 830 % en ville, avec un kWH dont le prix varie de « 0,39 à 2,12 euros selon l’opérateur », a été constaté.
Face à cette situation, l’UFC-Que choisir appelle à « un cadre obligatoire de déploiement des bornes de recharge accessibles au public sur tout le territoire à destination de la mobilité quotidienne et de la mobilité longue distance ». Cela en plus d’ « un affichage obligatoire, harmonisé et accessible des tarifs de la recharge électrique pour l’ensemble des bornes publiques ».
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Rendre l’information sur les tarifs ne suffit pas. Le nombre de bornes étant insuffisant, on peut dire que la clientèle de ces bornes est une clientèle captive. Le client n’a souvent pas le choix d’aller voir plus loin s’il trouve une borne moins chère. Ce n’est pas comme les stations d’essence. Il faut donc un tarif réglementé, avec un plafond qui empêche les abus.