La France a été durement touchée par l’envolée des prix de l’énergie au déclenchement de la guerre en Ukraine. Cette hausse a impacté l’inflation et par ricochet le pouvoir d’achat. Cependant, les prix commencent à se stabiliser pour les carburants, en attente d’une baisse effective en raison de la chute des prix du pétrole. Pour le gaz, une bonne nouvelle est annoncée aux Français.
Le prix repère du gaz naturel baissera de 3,46 euros en janvier 2024
En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a indiqué que le prix repère de vente du gaz naturel diminuerait de 3,46 euros du MWh pour le mois de janvier 2024. « Le prix repère moyen s’élève ainsi à 92,76 euros du MWh », précise la CRE. Cette commission calcule le prix repère du gaz en prenant en compte deux éléments, à savoir le prix du kilowattheure (kWh) et le prix de l’abonnement.
Elle prend également en compte les coûts d’approvisionnement, c’est-à-dire les coûts de l’énergie sur le marché de gros, ainsi que les coûts « hors approvisionnement » qui comprennent les coûts commerciaux, d’acheminement ou de stockage, ainsi que la rémunération du fournisseur. Il faut dire que ces tarifs ne sont publiés qu’à titre indicatif. Ils sont un indice de référence pour de nombreux contrats. En effet, les fournisseurs établissent leurs offres en fonction de leurs conditions d’approvisionnement, de choix commerciaux…
Les Français doivent payer plus en frais d’entretien
Cette bonne nouvelle reste cependant relative, étant donné que les prix du gaz demeurent substantiellement élevés par rapport à la période d’avant la guerre en Ukraine. Les consommateurs français, protégés de l’envolée des cours du gaz en 2022 et au début 2023 par la mise en place du bouclier tarifaire, font face à la suppression de ce dispositif depuis le printemps dernier. À titre indicatif, le prix repère de la CRE pour janvier 2024 est 70% plus élevé que celui de janvier 2020.
Il faut également souligner qu’en raison de plusieurs facteurs, les Français se désabonnent de plus en plus du gaz. Ils sont donc de moins en moins nombreux à assumer les charges d’entretien du réseau national de canalisation, estimées à 1,8 milliard d’euros par an. Les opérations d’entretien coûtent cher, et ce coût est réparti sur l’ensemble des factures des abonnés. Ainsi, en deux ans, le nombre d’abonnés a baissé de 9%.
Les clients restants devront payer plus cher « à partir de juillet 2024 », envisage la Commission de régulation de l’énergie. Il faut dire que cette option de réévaluation du prix du gaz a été tranchée au terme d’une consultation engagée avec des professionnels du secteur. « La consultation vient de s’achever, mais la Commission a proposé une hausse significative du tarif dédié à l’entretien du réseau dès juillet prochain : +30%, après quatre années de quasi-stabilité. La décision sera officialisée d’ici la fin de l’année », avait annoncé RMC à la fin du mois de novembre.
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