Dans la dernière Déclaration de politique régionale établie à la mi-juillet par le nouveau gouvernement wallon, de nombreuses mesures ont été abordées. Dans ce programme, la majorité MR-Engagés envisage d’abaisser les droits d'enregistrement des primo-acquéreurs à 3% dès le 1er janvier 2025, de réduire de moitié les droits de succession et de donation, et de diminuer considérablement les impôts des Wallons.
Au total, le gouvernement avance une baisse d’impôts estimée à plus de 700 millions d'euros cumulés sous cette législature. Une mesure que le Parti Socialiste voit d’un œil plutôt sceptique.
Une mission qui relève de l'impossible pour le PS
Suite à la révélation de la série de mesures envisagées dans le cadre de la nouvelle DPR, le PS n’a pas tardé à donner son avis sur les 700 millions d'euros d'économies prévues en Wallonie. Pour le parti, c’est tout simplement impossible. « Non seulement les bas et moyens salariés n’auront pas une amélioration de leurs revenus, mais ils vont payer une pluie de taxes nouvelles. La classe moyenne va être étranglée », a-t-il confié au Soir.
D’après ce qu’il affirmait encore au micro de la Première mercredi dernier, « toutes les familles wallonnes vont payer 2 200 euros pour régler la facture de 4 milliards laissée par le gouvernement Azur. » Un montant confirmé par l’économiste Etienne de Calataÿ (Orcadia) dans un article du journal l’Echo.
« C’est le réflexe de la gauche. Dès qu’on cherche des moyens, on parle de taxes », a réagi Adrien Dolimont, ministre-président du gouvernement wallon (MR). « Ce n’est pas notre vision de la société et de la gestion publique. Nous sommes l'une des régions qui dépensent le plus en dépenses publiques. Nous assumons vouloir réduire le train de vie de l’État en deux volets », a ajouté ce dernier. M. Dolimont confie que cela sera possible, premièrement, par le biais de la réduction des frais de fonctionnement de toute une série d'administrations publiques, et deuxièmement, via la diminution des financements en termes d’aide à l'emploi et aux investissements.
Une nouvelle taxe verra bientôt le jour
Au-delà de cela, les autorités wallonnes ont manifesté leur volonté de créer une nouvelle taxe qui ne devrait toutefois pas impacter les Wallons. « Il s’agit de la vignette autoroutière », a révélé Adrien Dolimont. « Le constat est que 13% des automobilistes utilisent notre infrastructure sans y contribuer. On est prêt à les faire payer sans toucher nos citoyens wallons qui peinent déjà avec la taxe de circulation », a-t-il conclu.
Cette idée serait utopique pour le chef de groupe Ecolo au Parlement des Wallons, Stéphane Hazée. « Si on imagine qu’on va demander aux Bruxellois et aux Flamands de payer chez nous sans que les Wallons doivent payer pour aller à Bruxelles et en Flandre, on se trompe. On nous endort », a déclaré ce dernier sur le plateau de “QR le débat”.