Depuis le début de l’année en cours, les prix du gaz naturel et de l’électricité se sont plutôt stabilisés en Belgique. Cela dit, même si les tarifs d’énergie ont baissé, les prélèvements et les coûts de réseau représentent toujours une part plus considérable par rapport au montant global facturé.
Il serait néanmoins plus exact de préciser que les tarifs de réseau dépendent du gestionnaire de réseau qui dessert chaque localité. Cela fait que les Wallons doivent actuellement payer des contributions plus élevées.
Les Wallons paient leur énergie consommée plus cher que les autres
Depuis janvier 2024, les coûts de réseau en Wallonie ont été adaptés. Auparavant, le gestionnaire de réseau wallon ORES avait regroupé les sept tarifs de réseau existants en un seul tarif commun. Grâce à cela, il a été possible de procéder à une égalisation des coûts de réseau pour l’électricité en Brabant wallon, en Hainaut, au Luxembourg, à Mouscron, à Namur et à Verviers, entre autres. Par ailleurs, il y a les zones de réseau AIEG, AIESH et REW pour quelques autres régions. Pour le gaz naturel, il reste encore deux gestionnaires de réseau : ORES et RESA.
En Wallonie, les différences entre les tarifs de réseau par région s’élèvent à plus de 100 euros pour l’électricité et 40 euros pour le gaz naturel. Cependant, ce qui est surtout marquant, c’est la grande différence avec les tarifs de réseau flamands. Ainsi, pour une habitation en Wallonie avec une consommation moyenne, les clients doivent payer jusqu’à 130 euros de plus pour l’électricité. Pour le gaz, l’écart peut même parfois s’élever à 200 euros, une différence frappante.
Selon la méthodologie tarifaire flamande annoncée, les tarifs de réseau de l’électricité augmenteront en moyenne de 23% à partir de l’année 2025, tandis qu’une légère baisse est annoncée pour le gaz naturel.
Comment expliquer cette différence ?
Le fait que la majorité des Wallons soient tenus de payer des tarifs de réseau plus élevés peut être expliqué par des raisons démographiques. En effet, dans les zones densément peuplées, plus de ménages par kilomètre sont raccordés au réseau électrique ou de gaz naturel, et les coûts par habitation sont donc moins élevés. Toutefois, cette théorie n’est pas toujours correcte, comme le montre le tarif de réseau dans les zones rurales du Limbourg, qui est moins élevé que dans le centre de Charleroi, à titre d’exemple.
Toutefois, deux modifications majeures sur les tarifs de distribution d’énergie à partir de 2026 sont prévues en Wallonie. Il s’agit de l’adaptation du système de tarification bihoraire et de l’introduction d’une configuration tarifaire incitative.