La Flandre introduira une nouvelle taxe sur les voitures électriques et à hydrogène à partir de janvier 2026. Cette décision survient après une période d’exonération fiscale qui, selon les autorités, a entraîné une perte de recettes fiscales importantes, compromettant ainsi le financement des infrastructures routières.
Le gouvernement flamand a décidé d’instaurer une taxe unique de mise en circulation de 61,50 euros, qui concerne les voitures électriques et à hydrogène. Cette taxe est bien inférieure à celle des véhicules classiques, car les autorités flamandes souhaitent maintenir l’incitation fiscale pour encourager la transition énergétique. Parallèlement, une taxe annuelle de circulation sera calculée en fonction des chevaux fiscaux des véhicules.
En règle générale, les véhicules électriques sont classés dans la tranche d’imposition la plus basse, avec des montants variant de 69,72 euros par an pour 1 cheval fiscal à 87,24 euros pour 5 chevaux. Le gouvernement flamand estime que cette mesure rapportera environ 30 millions d’euros par an, contribuant ainsi au financement de l’entretien des routes.
Pourquoi taxer les voitures électriques ?
Cette décision fait suite à une augmentation spectaculaire du nombre de voitures électriques en Flandre, qui a été multiplié par 95 en moins de dix ans. Cependant, l’introduction de cette nouvelle taxe a suscité des réactions négatives de la part de nombreux acteurs du secteur. EV Belgium, la fédération pour la mobilité électrique, déplore que cette mesure intervienne trop tôt.
Selon son directeur Philippe Vangeel, la taxe pourrait ralentir la transition énergétique, notamment en freinant l’adoption des véhicules électriques par les familles flamandes, rapporte Le Soir. De plus, le marché de l’occasion pour les voitures électriques reste encore limité, ce qui pourrait compliquer l’accessibilité à ces véhicules pour une large partie de la population.
Malgré ces critiques, le ministre flamand des Finances, Ben Weyts, justifie cette nouvelle taxe par la nécessité de maintenir des recettes fiscales pour soutenir les infrastructures routières. Il considère que l’exonération fiscale précédente a eu trop de succès et a conduit à une réduction significative des recettes, mettant en péril les investissements futurs dans le réseau routier.








