À partir de 2026, les travailleurs possédant une voiture de société thermique verront l’impact fiscal de leur véhicule augmenter. L’avantage imposable lié à l’utilisation privée des véhicules à essence ou diesel va connaître une hausse significative, entraînant une réduction de leur salaire net.
Le calcul de cet avantage imposable repose sur plusieurs critères : la valeur catalogue du véhicule, son âge et surtout ses émissions de CO₂. La principale variable dans cette équation est l’émission de CO₂ du véhicule, comparée à celle des voitures neuves immatriculées entre le 1er octobre et le 30 septembre de l’année précédente. Au fur et à mesure que de plus en plus de véhicules électriques viennent gonfler le parc automobile, la moyenne des émissions de CO₂ des voitures neuves baisse, rendant les modèles thermiques encore plus polluants en comparaison.
Cette évolution se traduit par un taux d’imposition plus élevé pour les voitures de société thermiques, rapporte 7sur7.
Des voitures de société qui vont pénaliser les salariés
En 2026, la hausse de la taxe pourrait sembler modeste, mais elle aura un impact réel sur les salariés. Par exemple, une augmentation de l’ATN de 50 euros par an pourrait coûter environ 26,75 euros supplémentaires par an, selon le taux d’imposition appliqué. Ce phénomène reste cependant modéré tant que les véhicules concernés sont anciens, car leur valeur catalogue diminue avec le temps, ce qui a tendance à réduire l’impact de la taxe.
Cependant, pour les modèles plus récents, l’écart entre les émissions de CO₂ des voitures thermiques et des véhicules électriques continuera de se creuser, entraînant une hausse plus importante de la pression fiscale.
Et pour les voitures électriques ?
Les voitures électriques, bien qu’elles bénéficient d’un calcul d’ATN distinct, ne sont pas exemptes d’impôts. En 2026, l’avantage imposable des voitures entièrement électriques sera d’environ 1.690 euros, indexé chaque année. Ce montant pourrait encore augmenter en fonction de la valeur catalogue des véhicules. Les hybrides rechargeables, pour leur part, suivent un calcul similaire à celui des voitures thermiques, mais leur émission de CO₂ étant plus faible, leur ATN reste inférieur.
Face à cette pression fiscale croissante, certaines entreprises commencent à explorer des alternatives telles que le budget mobilité, qui permet aux travailleurs de bénéficier de moyens de transport plus écologiques et de réduire leur impact fiscal. Toutefois, bien que l’électrification des flottes de voitures de société progresse, la transition reste lente et le système fiscal continue de favoriser les véhicules thermiques, du moins pour les années à venir.








