Le collectif Bruxsel’Air a récemment organisé un rassemblement aux environs de 18h afin de dénoncer le report annoncé de la prochaine phase de la zone de basses émissions dans les villes. En effet, les voitures diesel Euro 5 et Euro 2, qui étaient initialement censées ne plus rouler, pourraient le faire dans Bruxelles au moins jusqu’en 2027.
Pour Bruxsel’Air, cette décision représenterait un véritable danger pour la santé publique. Selon le collectif, chaque jour de report de la zone de basses émissions mettrait la santé des habitants en péril, d’autant plus que cela fait huit ans que la mesure a été annoncée et que tout le monde avait donc eu le temps de s’y adapter.
Quelle est la ville belge la plus sévère en termes de normes environnementales ?
Bruxelles se distingue comme la ville la plus rigoureuse du pays en matière de normes environnementales, notamment pour les véhicules circulant dans la zone de basses émissions (LEZ). Comparée à d’autres grandes villes telles qu’Anvers ou encore Gand, Bruxelles impose des règles plus sévères et des sanctions financières plus élevées : 350 euros pour la capitale, contre 150 euros pour les autres villes citées.
Ainsi, les véhicules diesel répondant à la norme Euro 4 sont totalement interdits de circulation à Bruxelles, et aucun laissez-passer journalier n’est disponible pour ces modèles. Cette interdiction est encore plus stricte pour les véhicules jusqu’à la norme Euro 2, également bannis de la capitale. Anvers et Gand se montrent quant à elles plus souples, permettant encore aux véhicules diesel Euro 4 de circuler jusqu’en 2025, moyennant l’achat d’un permis payant.
Pour les véhicules encore autorisés, mais soumis à des restrictions, un forfait quotidien peut être acheté, à hauteur de 35 euros pour chaque jour de circulation. Ce tarif est valable aussi bien à Bruxelles qu’à Anvers et Gand, avec une limite annuelle de 24 jours d’utilisation à Bruxelles. En dépit de cette possibilité, Bruxelles est considérée comme la ville la plus coûteuse en Europe en termes de gestion de basses émissions.
Les règles deviendront encore plus strictes
Les règles vont continuer à se durcir dans les années à venir. À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, les véhicules diesel Euro 5 ne seront plus les bienvenus dans les zones de basses émissions d’Anvers et de Gand. Les voitures à essence Euro 2 ou inférieures seront également interdites. À Bruxelles, cette interdiction, initialement prévue pour janvier prochain, a été reportée de deux ans, offrant un sursis aux propriétaires de véhicules diesel Euro 5, essence Euro 1 et motos Euro 3.
