Les ventes de produits alimentaires en Belgique ont montré des signes de reprise en 2024, enregistrant une hausse de 3,5 %. Ce redressement s’explique principalement par une augmentation du volume des ventes (+2 %) et l’impact de l’inflation, qui a contribué à une hausse de 2,1 %.
Toutefois, en tenant compte de cette inflation, la hausse des ventes réelles est limitée à 1,4 %. C’est la première fois depuis 2020 que les ventes alimentaires connaissent une évolution positive, selon le dernier rapport « State of grocery retail Europe » de McKinsey, publié en avril 2025. Cette tendance représente un tournant après une période difficile pour le secteur.
Une croissance contrastée entre supermarchés et vente en ligne
L’année 2024 a marqué une reprise notable pour les supermarchés, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 10,2 %. Cette croissance reflète la préférence continue des consommateurs pour les points de vente physiques, malgré la montée des prix et les préoccupations économiques. Cette dynamique est en partie expliquée par un regain de confiance dans les achats en supermarché, avec des consommateurs qui privilégient la simplicité et la rapidité d’achat sur place.
En revanche, les ventes en ligne ont connu une tendance inversée, avec une baisse de 6,6 %. Ce recul pourrait être dû à plusieurs facteurs, dont un retour à la normale post-pandémique, où les achats en ligne avaient été massivement privilégiés en raison des restrictions sanitaires. Les consommateurs semblent de plus en plus revenir aux canaux traditionnels, bien que l’influence des plateformes numériques reste importante.
Les marques de distributeurs et les discounters en perte de vitesse
Le rapport « State of grocery retail Europe » de McKinsey met également en lumière un phénomène intéressant concernant les marques de distributeurs et les discounters. Les discounters ont vu leur part de marché diminuer de 1,1 point, atteignant 35,2 %. Un changement notable, car ces enseignes avaient connu une forte croissance durant les années précédentes, principalement en raison de la recherche de prix bas par les consommateurs affectés par l’inflation.
Parallèlement, les marques de distributeurs, qui avaient également gagné en popularité lors des périodes de crise, ont connu un recul de 2 points de part de marché, chutant à 40,4 %. Cette tendance contraste fortement avec la situation européenne, où les marques blanches continuent de séduire une large base de consommateurs, profitant de la pression sur les budgets familiaux et de la perception de produits de qualité à prix réduit.
Les Belges semblent ainsi se détourner légèrement de ces options, peut-être en réponse à une meilleure gestion de leur pouvoir d’achat ou à une évolution des habitudes de consommation, moins marquées par les besoins de réductions immédiates.
