Face à la pénurie de main-d'œuvre, les entreprises en Belgique se retrouvent contraintes d'étendre les prospections au-delà des frontières belges. Toutefois, malgré l'engouement des travailleurs étrangers pour les emplois proposés en Belgique, ces derniers renoncent parfois à sauter le pas, en raison de la difficulté des démarches.
Bonne nouvelle pour les citoyens résidant au sein de l'UE, les procédures pour travailler en Belgique seront bientôt simplifiées, selon l'arrêté royal de la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V). À travers ce texte, la secrétaire d'État exprime sa volonté de « supprimer les procédures obsolètes et inutiles ». Selon son cabinet, ce texte entrera en vigueur à partir du mois de juin.
Parmi les facilités qu'il prévoit, la suppression de la « demande d’attestation d’enregistrement », qui ne sera plus utile pour postuler en Belgique. Désormais, les travailleurs étrangers venus des pays faisant partie de l'Union européenne pourront signer leur contrat de travail en présentant uniquement leur carte d'identité ou leur passeport.
Vers une hausse des travailleurs étrangers en Belgique ?
Ces simplifications des démarches pour travailler en Belgique risquent de faire monter davantage le nombre de travailleurs étrangers au sein du pays. Un nombre déjà en hausse dans le secteur des soins médicaux, où 10,3 % des employés sont des non-belges, selon une étude de la RH Acerta. Malgré la barrière de la langue et la difficulté des démarches administratives pour travailler en Belgique, les étrangers continuent à franchir les frontières pour saisir des opportunités de travail intéressantes. Avec les facilités en vue, le nombre de travailleurs étrangers risque de connaître un nouveau bond prochainement.
Toutefois, on constate une difficulté récurrente pour ces immigrés, qui est la discrimination dans le monde de l'emploi. Les travailleurs étrangers sont moins lotis côté salaire comparé aux Belges, comme ils peuvent également se voir accorder des postes pour lesquels ils sont surqualifiés. De même, leurs enfants, issus de la seconde génération d'immigrés et nés en Belgique, ont de moins bons résultats à l'école comparé aux Belges, en raison de leur difficulté d'intégration.