Alors que la compagnie aérienne Ryanair avait annoncé en début de semaine sa décision d’appliquer une nouvelle règle aux lourdes répercussions, Testachats a réagi rapidement. Pour l’association de défense des droits des consommateurs, cette procédure visant à mettre fin aux cartes d’embarquement en version papier et à l’enregistrement au comptoir pour les vols est une décision discriminatoire.
Pour l’organisation, cette nouvelle pratique ne devrait pas être imposée aux voyageurs. Testachats rappelle, dans une réaction publiée ce mercredi, qu’il n’existe aucune obligation légale de disposer d’un smartphone.
Testachats ne compte pas laisser passer les choses aussi facilement
C’est une nouveauté qui concernera tous les passagers de Ryanair à partir de 2025. Michael O’Leary, le grand patron du voyagiste, a en effet annoncé que la société mettrait fin aux cartes d’embarquement en papier. Le CEO de la compagnie low-cost a même indiqué que les comptoirs devront également disparaître dans les aéroports au printemps prochain et que chaque passager devra s’enregistrer via son smartphone.
À terme, Michael O’Leary veut rendre impossible l’enregistrement au comptoir. « Nous travaillons pour que tout soit fait via l’application au plus tard le 1ᵉʳ mai », selon ses propos relayés par les médias irlandais. L’objectif de cette mesure est de limiter les coûts opérationnels de la compagnie. Cette dernière a même justifié son choix en précisant que 60 % des passagers utilisent leurs cartes d’embarquement sur leur smartphone.
Testachats n’a pas hésité à s’opposer à cette décision jugée discriminatoire. L’association de défense des droits des consommateurs a ainsi révélé qu’il n’existe aucune obligation légale de disposer d’un smartphone, dans une réaction publiée ce mercredi.
Les personnes ne disposant pas d’un smartphone ne devraient pas être pénalisées de la sorte
Mettre fin aux cartes d’embarquement sous format papier est un choix que déplore fortement Testachats. « La décision de Ryanair de supprimer les cartes d’embarquement papier est un pas de plus vers l’exclusion des personnes qui ne disposent pas d’un smartphone. Nous pensons qu’il s’agit d’une pratique discriminatoire et nous enjoignons les autorités, en particulier européennes, à se saisir sérieusement de cette question », a réagi la porte-parole de l’association de défense des consommateurs, Julie Frère.
L’organisation estime par ailleurs que de plus en plus de sociétés font en sorte de pénaliser les personnes ne disposant pas de smartphone dans l’accès à des services essentiels. Cette dernière avait notamment lancé une action en justice contre la SNCB pour lutter contre la nouvelle politique tarifaire de l’opérateur ferroviaire, qui permet d’obtenir de meilleurs tarifs lorsque l’on réserve son billet via son application.