Certaines taxes en Belgique suscitent l’incompréhension et le mécontentement des citoyens. Elles touchent aussi bien les ménages que les entreprises, avec des impacts financiers parfois conséquents. Leur légitimité et leur efficacité sont remises en question par de nombreux contribuables.
Cinq d’entre elles, perçues comme injustes, font particulièrement débat. Parmi elles, une nouvelle proposition du gouvernement De Wever soulève des interrogations.
Des impôts jugés injustes par de nombreux Belges
La fiscalité belge est réputée complexe et parfois perçue comme inéquitable. Certaines taxes, bien que légales, suscitent l’agacement des contribuables qui les jugent excessives ou mal réparties. Parmi les prélèvements les plus évoqués, on retrouve la taxe sur les piscines et les abris de jardin, qui concerne de nombreux propriétaires. Dès qu’une piscine ou une annexe est déclarée, l’administration fiscale applique un impôt basé sur la valeur cadastrale du bien, augmentant ainsi la pression fiscale des ménages concernés.
Autre taxe controversée : la redevance télévision, bien que supprimée en Wallonie, reste en vigueur en Flandre sous une autre forme. Certains citoyens dénoncent une obsolescence de ce type d’impôt à l’heure des plateformes de streaming et des services numériques. De même, la taxe sur les déchets continue d’alimenter les critiques. De nombreux ménages estiment payer des montants trop élevés pour un service qui varie en qualité selon les communes.
Enfin, la taxe kilométrique sur les poids lourds, introduite pour inciter à une mobilité plus durable, est jugée pénalisante par les transporteurs belges. Elle alourdit le coût du transport et impacte les prix des marchandises pour les consommateurs.
Une nouvelle proposition du gouvernement De Wever fait débat
Parmi ces taxes discutables, une nouvelle proposition du gouvernement De Wever suscite une vive réaction. Cette mesure, encore en discussion, viserait à introduire une redevance sur les livraisons à domicile, un secteur en pleine expansion. L’objectif affiché serait de compenser les coûts environnementaux et logistiques engendrés par l’essor du commerce en ligne. Toutefois, cette proposition soulève plusieurs interrogations.
Les défenseurs de cette taxe estiment qu’elle encouragerait les consommateurs à privilégier les points de collecte ou à regrouper leurs commandes, notamment l’empreinte carbone des livraisons. À l’inverse, ses détracteurs y voient une charge supplémentaire pour les ménages et les commerçants, qui subissent déjà l’impact de l’inflation. Certaines associations de consommateurs dénoncent une mesure qui pénaliserait avant tout les personnes à mobilité réduite ou vivant dans des zones rurales, où le commerce en ligne constitue parfois la seule alternative accessible.
Si cette nouvelle taxe venait à être adoptée, elle pourrait s’ajouter à une fiscalité déjà jugée lourde en Belgique. La question reste ouverte : s’agit-il d’un ajustement nécessaire pour financer les infrastructures et la transition écologique, ou d’une surcharge pesant sur les citoyens et l’économie ?