Nouveau système d’échange de quota ETS2 : l’impact sera de 250 à 400 euros annuels par ménage belge

Le système ETS2, qui entrera en vigueur en 2027, pourrait entraîner une hausse significative des dépenses énergétiques pour les ménages belges, particulièrement pour les plus vulnérables.

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ETS2
Nouveau système d'échange de quota ETS2 : l'impact sera de 250 à 400 euros annuels par ménage belge : Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

À partir de 2027, l’Union européenne introduira un nouveau mécanisme environnemental, l’ETS2 (Emissions Trading System 2), destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce système concernera principalement les bâtiments, le transport routier et d’autres secteurs générateurs de pollution. 

Selon une analyse publiée par le Bureau fédéral du Plan le 8 juillet 2025, cette réforme pourrait entraîner un surcoût pour les ménages belges, estimé entre 250 et 400 euros par an, si aucun accompagnement n’est mis en place et sans modification des comportements des consommateurs. Cette annonce soulève des préoccupations quant à l’impact social de cette mesure, notamment pour les ménages les plus vulnérables.

Le fonctionnement du système ETS2 et ses impacts

L’ETS2 fait partie d’un effort plus large de l’Union européenne pour lutter contre le changement climatique, en imposant un coût aux entreprises et aux consommateurs pour chaque tonne de CO2 émise. Contrairement au système actuel, qui concerne principalement les secteurs industriels et énergétiques, l’ETS2 étend cette approche aux secteurs résidentiels et de transport. En pratique, cela signifie que les émissions liées au chauffage domestique, au transport automobile et à d’autres activités génératrices de CO2 seront désormais couvertes par un système de quotas échangeables.

L’impact direct pour les consommateurs sera une hausse des prix des combustibles fossiles, notamment le mazout, le gaz naturel, l’essence et le diesel. Selon les simulations du Bureau du Plan, le prix du mazout de chauffage pourrait augmenter de 21 %, tandis que le gaz naturel verrait une hausse de 16 %. Les prix des carburants, quant à eux, connaîtraient une hausse de 10 % pour l’essence et de 11 % pour le diesel. Ces augmentations auront des répercussions significatives sur le budget des ménages, en particulier pour ceux qui dépendent de ces sources d’énergie pour leurs besoins quotidiens.

Les conséquences sociales et économiques de l’ETS2

Si le système d’échange de quotas ETS2 est destiné à encourager la transition énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre, il risque également d’entraîner une pression accrue sur les ménages, en particulier les plus vulnérables. Le Bureau du Plan met en évidence que les ménages à faibles revenus seront les plus affectés, avec une augmentation de leur budget énergétique de 1,3 % pour les 10 % les plus modestes, contre seulement 0,5 % pour les 10 % les plus riches. Les familles qui se chauffent au mazout seront particulièrement touchées par la hausse des prix, tout comme les personnes isolées et les familles monoparentales.

Le rapport ne prend pas en compte les mesures d’accompagnement qui pourraient être mises en place, telles que les fonds sociaux destinés à soutenir les ménages les plus en difficulté, ni les éventuels changements de comportements des consommateurs. Toutefois, si aucune aide n’est apportée, les ménages les plus modestes pourraient voir une part importante de leur revenu allouée aux dépenses énergétiques, aggravant ainsi les inégalités sociales. L’État belge devra donc envisager des politiques d’accompagnement robustes pour limiter les effets de cette réforme sur les populations vulnérables, notamment en renforçant les aides financières ou en promouvant des solutions énergétiques alternatives et plus écologiques.

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