Selon le dernier communiqué publié mardi, l’organisation de défense des consommateurs Testachats et le centre interfédéral pour l’égalité des chances Unia se sont associés pour critiquer les pratiques tarifaires de la SNCB. Les deux organisations ont posé un ultimatum à la société de transport ferroviaire, dénonçant la différence de prix entre les billets achetés en ligne et ceux vendus aux guichets et aux distributeurs automatiques.
L’objectif de cette initiative conjointe est de contraindre la SNCB à ajuster sa politique tarifaire. Le communiqué partagé mardi par les deux partenaires engagés dans la défense des consommateurs a mis en lumière cette démarche.
SNCB : Une action conjointe en justice pour rétablir les tarifs
Testachats et Unia prévoient également d’intenter une action en justice collective pour contester les pratiques tarifaires de la SNCB. Ils estiment injuste que les prix des billets soient différents selon le canal d’achat, que ce soit en ligne, aux guichets ou via les distributeurs automatiques.
À titre d’exemple, les organisations ont souligné que le titre de transport pour 10 trajets est proposé à un prix inférieur de 3 euros sur l’application par rapport à l’achat au guichet, créant ainsi une disparité de 2 euros pour les titres de 10 trajets destinés aux moins de 26 ans. Elles critiquent également le fait qu’un abonnement comme le Flex soit uniquement disponible via l’application de la SNCB, excluant ainsi les voyageurs n’ayant pas de smartphone.
« Les voyageurs sans smartphone n’ont pas accès à ces tarifs avantageux », ont déclaré les deux organisations. Elles ont également noté que les guichets sont ouverts moins longtemps depuis le 1er mars, ce qui pousse les consommateurs à se tourner vers les achats en ligne.
Des arguments jugés peu convaincants pour Testachats et Unia
En réponse à ces critiques, la SNCB a défendu sa politique tarifaire en affirmant qu’elle respecte son contrat de gestion et en soulignant que seule une minorité de billets et de tarifs sont concernés par ces offres numériques exclusives. La société a également vanté les bénéfices de ses services numériques, arguant qu’ils réduisent les risques de fraude et simplifient les interactions avec les contrôleurs de train.
Cependant, ces arguments n’ont pas convaincu Testachats et Unia, qui continuent de dénoncer une « digitalisation excessive de la vie sociale ». Ils exigent que la SNCB cesse de proposer des tarifs réduits en ligne ou des produits exclusivement numériques. Les deux organisations ont averti qu’elles saisiront la justice si leurs demandes ne sont pas satisfaites.