Depuis la fin 2022, les travailleurs peuvent demander leur semaine de travail de quatre jours tout en conservant leurs salaires, sous certaines conditions. Dimanche, le PS a donc proposé la mise en place d'une semaine de travail de 32 heures, une proposition qui divise en Belgique.
Dimanche 18 février, lors du lancement de sa campagne pour les élections générales du 9 juin, le Parti socialiste, par le biais de son président Paul Magnette a fait savoir que « Si vous nous faites confiance, on augmentera les salaires, on réduira le temps de travail... Notre idéal, c’est la semaine des quatre jours, en 32 heures, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. On n’y arrivera pas d’un coup… Toutes les grandes batailles se sont inscrites dans la durée. Mais on peut et on doit, au cours des prochaines années, faire de grands pas dans cette direction », a expliqué le président du PS.
Mais cette proposition de réduire le temps de travail tout en conservant les mêmes salaires ne semble pas faire l'unanimité. En effet, le vice-Premier ministre du CD&V Vincent Van Peteghem ainsi que l'Open VLD et la N-VA ont tous exprimé leur désaccord quant à la proposition de Paul Magnette. Le patronal n'est également pas emballé pas la semaine de travail de 32 heures, « Nous connaissons une pénurie de main-d'œuvre sur le marché du travail. Les entreprises sont continuellement à la recherche de personnel. Alors, retirer les gens du marché de l’emploi n’est tout simplement pas logique », a expliqué la FEB, la plus grande organisation d’employeurs de Belgique. De plus, la FEB indique qu'il existe déjà plus de 20 mesures concernant le temps de travail.
La semaine de travail de 4 jours séduit la FGTB
En revanche, la proposition du PS a été très bien accueillie par la FGTB. Pour le syndicat, cette proposition représente « une réforme enthousiasmante pour les travailleurs et travailleuses, efficace pour les entreprises et bénéfique pour la société toute entière. On le sait, la réduction du temps de travail permet de dégager des gains de productivité, ce qui finance en partie son coût. Mais aussi et surtout… elle permet de créer plus d’emplois de qualité, plus de bien-être dans l’entreprise, plus d’égalité sur le marché du travail, plus de temps pour vivre aussi, avec un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle », explique la FTGB. Dans une étude menée par le spécialiste RH Acerta et rendue publique au mois d'octobre dernier, on apprend que le nombre de travailleurs qui sont favorables à la semaine de travail de 4 jours a progressé de 56,5 % en moins d'une année.