La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) alerte sur un recul de l’emploi dans le secteur privé en 2025. Entre crise énergétique et coûts salariaux élevés, l’industrie belge subit des pressions croissantes.
Des solutions sont proposées, mais leur mise en œuvre reste incertaine. Le chômage pourrait s’aggraver si des mesures adaptées ne sont pas rapidement adoptées pour soutenir la compétitivité des entreprises.
Une récession industrielle qui s’étend à d’autres secteurs
Depuis plus d’un an et demi, la Belgique traverse une récession industrielle qui touche désormais le commerce et la construction. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) signale que 55 % des secteurs concentrés ont constaté une baisse de l’emploi fin 2024, contre 30 % en mai. Ces chiffres traduisent une aggravation rapide des difficultés. L’industrie, notamment les secteurs de la sidérurgie, du textile et du métal, a perdu 12 000 emplois depuis mi-2023, accentuant un climat d’inquiétude.
Les causes de cette situation sont multiples. La crise énergétique a provoqué une envolée des coûts pour les entreprises, rendant leur compétitivité fragile. En 2023, une heure de travail en Belgique coûtait 47,1 euros en moyenne, contre 41,7 euros dans les pays voisins. Ces écarts nuisent à l’attractivité des entreprises belges, poussant certaines à réduire leurs activités ou à délocaliser. Face à cette situation, le secteur des TIC fait figure d’exception, prévoyant une légère en 2025.
Des solutions connues mais controversées
Le PDG de la FEB, Pieter Timmermans, plaide pour des réformes très ambitieuses, mais controversées. Parmi celles-ci, limiter dans le temps les allocations de chômage et revoir les conditions de travail, notamment en fixant le début de la nuit de travail à minuit au lieu de 20h. Ces mesures visent à réduire les charges salariales et à harmoniser la Belgique avec ses voisins de la zone euro. La Fédération des entreprises de Belgique propose également un plafonnement des cotisations patronales pour alléger le poids financier pesant sur les entreprises.
Cependant, ces propositions suscitent des débats. Elles nécessiteraient des ajustements législatifs importants, et leur acceptabilité sociale est incertaine. Les syndicats réduisent la précarisation des travailleurs, tandis que les employeurs espèrent un regain de compétitivité. La mise en œuvre de réformes dépendra largement du futur gouvernement, dont les priorités ne sont pas encore clairement établies. Pour certains économistes, ces mesures pourraient, si elles sont appliquées, relancer l’activité et restaurer la confiance des investisseurs. Mais leur efficacité dépendra aussi d’un dialogue social équilibré et de compromis politiques adaptés.
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