Salaires en Belgique : la satisfaction des travailleurs en baisse en 2025

En 2025, la satisfaction salariale des travailleurs belges est en recul, malgré l’indexation et les négociations sectorielles. Seules la mobilité et la formation offrent des perspectives d’amélioration.

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En 2025, la satisfaction des travailleurs belges par rapport à leurs salaires est en recul en comparaison avec l’année précédente. Selon une étude d’Acerta, un nombre croissant d’employés estiment que leur rémunération ne suit pas l’évolution du coût de la vie. Entre l’inflation persistante et des augmentations jugées insuffisantes, de nombreux travailleurs expriment leur mécontentement.

Les revendications salariales se multiplient dans plusieurs secteurs, alimentant les tensions entre employeurs et syndicats. Cette situation pousse certains employés à envisager une reconversion ou un changement d’entreprise pour améliorer leur rémunération

Un décalage entre salaires et inflation

Le système d’indexation automatique des salaires en Belgique vise à préserver le pouvoir d’achat des travailleurs en ajustant les rémunérations en fonction de l’inflation. En 2024, cette indexation avait permis une augmentation moyenne des salaires de 2,88 %, mais en 2025, la hausse des prix continue d’éroder les revenus. Acerta rapporte que plus de la moitié des employés estiment que leur salaire n’évolue pas suffisamment pour compenser la hausse du coût de la vie.

Les accords sectoriels conclus en 2024 ont apporté des augmentations de 1 à 3 % dans certains secteurs, mais ces revalorisations restent inférieures à l’inflation pour de nombreux travailleurs. De plus, certains secteurs en difficulté financière peinent à appliquer ces augmentations, entraînant des tensions entre employeurs et employés. Ce contexte alimente le sentiment d’insatisfaction, notamment parmi les travailleurs des secteurs de la santé et de l’éducation.

Mobilité et négociation : des solutions limitées ?

Face à cette stagnation salariale, certains employés tentent d’améliorer leur rémunération par la négociation individuelle ou en recherchant de nouvelles opportunités. D’après Acerta, 40 % des employeurs sont prêts à accorder des augmentations aux employés les plus performants. Cependant, tous les travailleurs ne disposent pas de la marge de négociation nécessaire, notamment ceux évoluant dans des secteurs où les hausses de salaires sont encadrées par des accords collectifs. Une bonne préparation et une connaissance des grilles salariales du marché restent essentielles pour maximiser ses chances d’obtenir une revalorisation.

La mobilité professionnelle reste une option pour les travailleurs en quête de meilleures rémunérations. Un changement de poste au sein d’une même entreprise peut permettre une augmentation de 5 à 10 %, tandis qu’un passage vers une autre société peut offrir une hausse moyenne de 15 %. Cependant, ces opportunités varient en fonction des secteurs et du niveau de qualification des employés. Les métiers en pénurie, comme ceux de l’informatique ou de l’ingénierie, offrent davantage de perspectives d’évolution que d’autres domaines plus saturés. Les formations professionnelles et l’acquisition de nouvelles compétences peuvent également jouer un rôle déterminant dans l’accès à des postes mieux rémunérés.

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