L’indexation des salaires, en vigueur dès janvier en Belgique, concerne principalement les secteurs privés, affectant des centaines de milliers de salariés. Cette hausse automatique est calculée sur la base de l’indice santé, un outil mesurant les variations des prix de nombreux biens et services, à l’exclusion des carburants, du tabac et des boissons alcoolisées.
Ce système vise à protéger les ménages contre l’érosion de leur pouvoir d’achat et reflète les négociations au sein des commissions paritaires. Elle illustre également la capacité du système belge à adapter les rémunérations face aux fluctuations économiques.
Les secteurs concernés par l’indexation
En janvier, 875 000 travailleurs belges bénéficieront d’une augmentation de leur salaire brut. Cette indexation automatique, fondée sur l’évolution de l’indice santé, reflète une hausse moyenne de 3,58 %. Ce mécanisme souligne l’importance du maintien du pouvoir d’achat dans un contexte économique marqué en dégringolade. Basée sur l’indice santé, cette mesure reflète une gestion proactive des impacts de l’inflation sur les ménages.
Environ 354 000 travailleurs dans les secteurs de l’horeca, de l’industrie alimentaire et du transport routier verront leur salaire brut augmenter de 3,57 % dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Cette hausse découle de l’indice santé lissé, calculé par Statbel, qui prend en compte l’évolution des prix moyens sur les quatre derniers mois. Ces secteurs, regroupés sous les commissions paritaires 302, 118 et 140.03, avaient déjà bénéficié d’une augmentation de 1,83 % en 2024.
Par ailleurs, la commission paritaire 200, représentant environ 522 000 employés répartis sur une trentaine de secteurs privés, verra également une indexation de 3,58 %. Cette progression s’ajoute aux ajustements de 1,48 % en 2023 et d’un record de 11,08 % en 2022. Ces données soulignent une tendance à l’adaptation des salaires face aux fluctuations économiques, favorisant une stabilité relative du pouvoir d’achat.
Le mécanisme de l’indice santé
L’indice santé, outil central de l’indexation, mesure les variations des prix de 500 biens et services jugés représentatifs de la consommation des ménages belges. Contrairement à d’autres indices, il exclut les produits à volatilité élevée tels que les carburants, le tabac et les boissons alcoolisées. Cette exclusion vise à réduire les fluctuations excessives dans le calcul des augmentations salariales.
Pour chaque secteur, les augmentations sont décidées selon des conventions spécifiques des commissions paritaires, garantissant une adaptation progressive et équitable des rétributions. Ces négociations jouent un rôle déterminant dans la répartition des bénéfices économiques. Pour la fonction publique et les allocations sociales, l’indexation est déclenchée dès que l’indice santé atteint un certain seuil, appelé indice-pivot.