Après un dernier dépassement de l'indice pivot au cours du mois d'octobre 2023, le Bureau du Plan vient de révéler la date prévue pour une nouvelle indexation des salaires.
Selon le bureau fédéral, l'indice pivot connaîtra un dépassement dès le 1er avril 2024, ce qui permettra aux travailleurs de la fonction publique de bénéficier d'une indexation de salaire de 2%. Cet indice devrait également dépasser en avril 2025. Les salaires des fonctionnaires et les allocations sociales devraient donc connaître une augmentation. À noter qu'il s’agit d’ici d’une augmentation de 2% du montant brut.
D'autre part, il est utile de souligner que l'augmentation de l'indice santé a connu un ralentissement en 2024, s'établissant à 3,1%, contre 4,33% en 2023 et 9,25% en 2022. De même, elle devrait baisser davantage en 2025, atteignant 1,9%. Pour rappel, cet indice est nécessaire pour le calcul des loyers, du montant des allocations sociales ainsi que pour l'indexation des salaires.
Qu'en est-il de l'inflation
En ce qui concerne l'inflation, celle-ci devrait atteindre 3% en 2024, selon les prévisions du Bureau du Plan. Tandis qu'elle devrait s'établir à 1,8% en 2025, prenant ainsi une tendance baissière. Pour rappel, elle s'élevait à 9,59% en 2022 et à 4,06% en 2023.
Il est utile de mentionner que la Belgique est l'un des seuls pays au monde à avoir mis en place un système d'indexation automatique. Une mesure ayant pour objectif d'assurer le maintien du pouvoir d'achat. Cette initiative a été prise pour la première fois en 1919, par le ministre de l’Industrie et du Travail de l’époque, Joseph Wauters, afin de pallier la hausse des prix survenue suite à la Première Guerre mondiale. Depuis, l'indexation des salaires a connu de multiples évolutions. Pourtant, l'indexation des salaires est loin de faire l'unanimité.
En effet, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a réclamé à maintes reprises sa suppression. La mesure a été gelée en 2015, sous le gouvernement de Michel-Jambon, dans le but de réaliser des économies budgétaires. Puis, en 2017, cette mesure est de nouveau en vigueur. La FEB continue toutefois à souhaiter la fin de cette disposition, pourtant considérée par les politiciens comme essentielle pour le maintien du pouvoir d'achat.