Ryanair frappe fort à l’aéroport de Charleroi. La compagnie low-cost annonce la suppression de 13 lignes dès l’hiver 2026-2027, une décision qui fait suite à l’augmentation des taxes aériennes en Belgique. Un coup dur pour les voyageurs et l’économie locale.
La décision de Ryanair survient après une série d’annonces gouvernementales qui impactent directement l’aviation. Le gouvernement belge a décidé de doubler sa taxe sur l’aviation à partir de janvier 2027, la portant à 10 € par passager. À cette hausse s’ajoute la proposition de la commune de Charleroi d’introduire une taxe locale de 3 € par passager dès 2026. Ces augmentations mettent une pression accrue sur la compagnie aérienne, déjà confrontée à une forte concurrence en Europe.
Ryanair fustige la décision du gouvernement belge
Jason McGuiness, le directeur commercial de Ryanair, a exprimé sa déception face à ces nouvelles taxes. Il estime que ces hausses successives placent la Belgique dans une position désavantageuse par rapport à d’autres pays de l’Union européenne, où les coûts d’exploitation restent plus bas. Selon lui, ces taxes nuisent directement à la compétitivité de la Belgique et risquent d’entraîner une réduction significative des services proposés, rapporte Actu.fr.
En réponse à ces décisions, Ryanair a annoncé qu’elle réduirait de 22 % son trafic à Bruxelles, affectant notamment les deux aéroports de la région : Charleroi et Zaventem. Cette réduction se traduira par la suppression de 20 lignes, dont 13 au départ de Charleroi, ainsi que le retrait de cinq avions basés dans la ville.
Vers la suppression d’autres vols ?
Le porte-parole de Ryanair a mis en garde contre les conséquences économiques de cette décision, soulignant que si la taxe de Charleroi était maintenue, la compagnie pourrait réduire davantage ses opérations dans la région. Cela mettrait en danger des milliers d’emplois locaux, notamment ceux liés à l’aéroport, aux services de transport et à l’industrie du tourisme. Les autorités locales sont désormais appelées à réagir rapidement, car cette situation pourrait nuire gravement à l’économie régionale.
Pour le moment, Ryanair insiste sur la nécessité de revenir sur ces augmentations fiscales pour préserver les emplois et maintenir un service compétitif. La compagnie a également écrit au maire de Charleroi, Thomas Dermine, pour exprimer son mécontentement et demander une révision des propositions fiscales locales.








