En 2025, le régime des retraites belges entrera dans une nouvelle ère. À partir du 1er janvier 2025, le système de retraite en Belgique évoluera avec l’introduction de plusieurs réformes majeures, certaines planifiées depuis longtemps, qui prendront effet au cours de l’année prochaine.
En 2025, l’âge légal de départ à la retraite passera de 65 à 66 ans. Cette mesure, décidée il y a dix ans sous le gouvernement de Charles Michel, concernera tous les travailleurs nés à partir du 1er janvier 1960, qui devront désormais travailler une année supplémentaire avant de pouvoir partir à la retraite. Les personnes ayant atteint 65 ans avant le 1er janvier 2025 resteront sous l’ancien régime, qu’elles choisissent ou non de partir à la retraite immédiatement.
Conditions d’accès plus strictes
L’accès à la pension deviendra plus rigoureux. Si 30 ans de carrière restent nécessaires, il faudra également justifier de 20 ans de travail effectif à un rythme d’au moins 4/5e temps, soit environ 5 000 jours. Pour les travailleurs à temps plein, cela correspond à environ 16 ans. Une adaptation a été prévue pour les travailleurs à temps partiel, notamment les femmes : pour eux, le seuil sera ramené à 3 120 jours.
Les travailleurs ayant connu une période d’invalidité bénéficieront d’un assouplissement des conditions de travail effectif, calculées selon une formule spécifique. Par exemple, pour une personne ayant eu 20 ans d’invalidité, le minimum de travail effectif requis sera réduit à 11 ans ou 3 500 jours. Les périodes de congé de maternité, d’allaitement, de soins palliatifs, ou reconnues pour un handicap seront également comptabilisées comme jours de travail effectif.
Le bonus pension
La réforme Vivaldi a réintroduit le bonus pension, supprimé lors de la précédente législature, pour encourager les travailleurs à prolonger leur activité au-delà de l’âge de la retraite anticipée. Les premiers versements de bonus concerneront ceux qui prendront leur retraite à partir du 1er janvier 2025. Pour en bénéficier, le pensionné devra avoir travaillé au moins 6 mois après la date de la retraite anticipée.
Concrètement, chaque année de travail supplémentaire permettra au retraité d’obtenir un bonus : 314,58 euros par mois la première année, 629,17 euros par mois la deuxième, et 943,75 euros par mois la troisième. Au total, un travailleur prolongeant sa carrière de 3 ans pourrait ainsi obtenir un bonus global de 22 650 euros nets.
