Face à une inflation persistante et une épargne qui rapporte peu, de nombreux particuliers s’interrogent sur la meilleure manière d’utiliser efficacement un surplus mensuel. Disposer de 500 euros à placer chaque mois peut sembler modeste, mais cela ouvre en réalité plusieurs opportunités intéressantes à moyen et long terme.
L’enjeu consiste à allier sécurité, rendement et accessibilité, tout en adaptant son choix à son profil d’épargnant. Optimiser un tel montant demande une réflexion stratégique sur les outils financiers en accord avec les objectifs de chacun.
Les produits d’épargne classiques restent la porte d’entrée la plus accessible
Pour ceux qui recherchent une solution sans risque, les produits d’épargne réglementés demeurent une première étape. Le livret A, par exemple, affiche actuellement un taux d’intérêt de 3 % net d’impôt, ce qui représente un rendement correct en période d’incertitude. Il est plafonné à 22 950 euros, mais il permet à chacun de faire fructifier une épargne sans contrainte de durée ni de frais. À raison de 500 euros par mois, un épargnant peut atteindre ce plafond en moins de quatre ans selon les estimations de 7sur7.be.
Autre solution plébiscitée : le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), qui propose le même taux que le Livret A, mais avec un plafond de 12 000 euros. Il peut s’ajouter au Livret A pour optimiser les placements sécurisés. Ces deux produits sont totalement liquides, ce qui signifie que les fonds restent disponibles à tout moment.
Pour aller un peu plus loin tout en conservant une certaine sécurité, le Plan d’Épargne Logement (PEL) peut représenter une alternative. Il est rémunéré actuellement à 2,25 % brut, avec un plafond de 61 200 euros. Ce produit est plus rigide dans sa gestion, mais il peut convenir à ceux qui envisagent un projet immobilier futur, puisqu’il donne accès à un prêt à taux préférentiel.
Enfin, pour les foyers imposés, le Plan d’Épargne Retraite (PER) peut offrir un avantage fiscal immédiat. Les versements sont déductibles du revenu imposable, ce qui peut permettre de réaliser une économie d’impôt significative, tout en constituant une épargne à long terme.
L’investissement programmé en bourse ou en ETF attire de plus en plus d’épargnants
Pour les profils un peu plus dynamiques, investir ses 500 euros mensuels en bourse via des ETF (Exchange Traded Funds) devient une stratégie de plus en plus populaire. L’investissement en ETF permet de diversifier automatiquement son portefeuille en répliquant la performance d’un indice boursier, comme le CAC 40, le S&P 500 ou le MSCI World. Les frais sont réduits, avec des frais de gestion souvent inférieurs à 0,5 %, ce qui en fait un support accessible et rentable sur le long terme.
Le principe de l’investissement programmé est de placer la même somme chaque mois, quelles que soient les conditions du marché. Cette méthode, appelée « dollar cost averaging », permet de lisser le prix d’achat dans le temps et de réduire le risque lié à la volatilité. Sur une période de 10 ou 15 ans, les rendements historiques des marchés d’actions sont souvent supérieurs à 6 % par an, même en tenant compte des crises.
Autre avantage non négligeable : la souplesse de ce type d’investissement. Contrairement à une assurance-vie avec des frais d’entrée ou des contraintes de durée, les ETF en compte-titres sont disponibles à tout moment. Il est donc possible d’ajuster son effort d’épargne en fonction de ses revenus, ou même de retirer une partie en cas de besoin.
Enfin, pour ceux qui cherchent une enveloppe fiscale plus avantageuse, l’assurance-vie en gestion libre permet aussi d’investir dans des ETF avec une fiscalité allégée après huit ans. Les arbitrages sont plus flexibles et certains contrats proposent des frais de gestion réduits sur ces supports indiciels.