Au cours de l’année précédente, seules 7 % des demandes de prêts immobiliers étaient liées à un refinancement. Cette année, en revanche, ce taux a augmenté, atteignant environ 10 % rien qu’au premier semestre de 2024.
Durant ces trois derniers mois, 16 % des demandes concernaient le remplacement du crédit immobilier. Il semble donc que de plus en plus de personnes envisagent de recourir au refinancement afin de remplacer leur prêt immobilier plus coûteux.
Est-il vraiment conseillé de demander un refinancement de son prêt immobilier ?
Il est important de souligner que la demande de refinancement n’est rentable que si les conditions de prêt sont plus avantageuses que celles existantes. Actuellement, c’est le cas, car il est possible de souscrire un prêt hypothécaire sur 20 ans à taux fixe pour un taux moyen d’environ 3 %, alors que ce taux était de 3,75 % en novembre 2023.
Il y a quelques années, certains emprunteurs avaient pu bénéficier de taux d’intérêt relativement bas. En 2019, par exemple, les prêts hypothécaires à taux fixe étaient tombés en dessous de 1 %. Ainsi, les personnes qui remboursent encore actuellement un prêt à un taux aussi bas ne devraient pas s’attendre à un taux plus avantageux. En revanche, ce n’est pas le cas pour ceux qui ont emprunté à un taux fixe en 2022 ou 2023, où les taux étaient plus élevés. Avant de formuler une demande de refinancement, il est recommandé de considérer les alternatives suivantes.
Continuer avec la même banque
La première option consiste à demander à sa propre banque de revoir les conditions de son prêt immobilier actuel. Dans ce cas, l’établissement ne peut facturer que 175 euros de frais de dossier. En théorie, cette solution peut être avantageuse, mais il faut savoir que la banque n’est pas obligée d’accepter la demande, car elle risque de perdre des revenus.
S’adresser à une autre banque
La deuxième option est de contracter un nouveau prêt hypothécaire auprès d’une autre banque. Cependant, il faut prendre en compte l’éventuelle indemnité de remploi que la banque actuelle pourrait facturer en cas de remboursement anticipé du crédit. Cette indemnité peut atteindre jusqu’à trois mois d’intérêts, calculés sur le solde restant dû. De plus, il faudra également prévoir les frais de notaire, qui seraient nécessaires à deux reprises. En résumé, le coût total de cette opération pourrait s’élever à environ 6 000 euros. Il sera donc essentiel que le nouveau prêt immobilier soit suffisamment avantageux pour justifier une telle démarche.