Réforme des pensions et chômage : ce que prévoit l’accord du gouvernement fédéral

L’accord du gouvernement fédéral annonce un tournant majeur dans la gestion des pensions et du chômage. Le recul de l’âge de départ, la valorisation des carrières longues et les restrictions sur les allocations marquent une volonté d’ajuster le système aux réalités budgétaires.

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Bart De Wever
Réforme des pensions et chômage : ce que prévoit l’accord du gouvernement fédéral | Econostrum.info - Belgique

Les nouvelles mesures adoptées par la coalition Arizona modifient profondément les pensions, le chômage et l’indexation. Le programme inclut des réformes sur l’âge de départ à la retraite, les allocations ainsi que de nouvelles règles d’intégration des demandeurs d’asile. 

Les dispositifs existants seront progressivement ajustés pour mieux refléter les années réellement travaillées et limiter certaines aides prolongées. Le gouvernement veut rationaliser les dépenses tout en imposant des exigences accrues aux bénéficiaires.

Un recul de l’âge de la pension et une nouvelle valorisation du travail

La réforme des pensions vise à réduire le coût du vieillissement en encourageant les carrières longues et en retardant l’âge effectif de départ. Dès 2026, les salariés partant en pension anticipée subiront une réduction de 2 % par an avant l’âge légal. Ce taux passera à 4 % en 2030 et 5 % en 2040. À l’inverse, ceux qui prolongeront leur carrière au-delà de 35 ans recevront un bonus de 2 %, qui atteindra 5 % en 2040.

Les années réellement travaillées seront mieux prises en compte : seules les périodes comptant au moins deux trimestres effectifs seront intégrées au calcul. À partir de 2027, les périodes assimilées ne pourront plus dépasser 40 % de la carrière totale, une proportion qui tombera à 20 % d’ici à 2031.

Par ailleurs, les régimes spéciaux seront progressivement alignés sur le reste du marché du travail. Les militaires (actuellement à 56 ans) et le personnel de la SNCB (55 ans) verront leur âge de départ reculer d’un an chaque année à partir de 2027. L’objectif est d’arriver à 45 ans de carrière pour bénéficier d’une pension complète.

Réforme du chômage et refonte de l’indexation

L’accord prévoit aussi des restrictions sur les allocations chômage et une évolution de l’indexation des dotations publiques. Les allocations de chômage seront davantage liées à l’ancienneté professionnelle, réduisant petit à petit les périodes d’indemnisation longue durée.

Du côté des indemnités de sortie des parlementaires, leur durée est désormais limitée à 52 semaines maximum. L’indexation des dotations des partis politiques est gelée sur l’ensemble de la législature.

Concernant les demandeurs d’asile, le gouvernement veut réduire le nombre d’arrivées et limiter les places d’accueil. Les primo-arrivants devront attendre cinq ans avant de pouvoir bénéficier de l’aide sociale. Les conditions du regroupement familial seront durcies et l’intégration deviendra plus exigeante avec l’obligation de réussir un test linguistique et citoyen pour obtenir un droit de séjour permanent.

Enfin, l’indexation des salaires et des prestations sociales n’a pas été modifiée, mais l’accord laisse entrevoir des ajustements futurs pour contrôler l’évolution des dépenses publiques.

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