La réforme des pensions de Bart De Wever : un tournant pour le système belge

La réforme des pensions de BDW marque un changement profond du système des pensions belges. Le bonus-malus incite à travailler plus longtemps, tandis que le relèvement des âges de départ pour certaines professions vise une harmonisation progressive.

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Bonus Retraite
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La réforme des pensions portée par Bart De Wever introduit un système de bonus-malus pour inciter au travail plus long. Les départs anticipés seront pénalisés, tandis que les carrières prolongées seront récompensées. 

Les militaires et les agents de la SNCB verront leur âge de départ relevé progressivement dès 2027.  Malgré des objectifs budgétaires clairs, cette réforme soulève des questions sociales et syndicales qui pourraient influencer sa mise en application.

Une réforme fondée sur un système de bonus-malus

La nouvelle réforme des pensions repose sur un mécanisme de pénalisation et de récompense destiné à encourager le maintien en activité. Désormais, les travailleurs qui prennent leur retraite avant l’âge légal de 66 ans subiront une réduction de leur pension en fonction du nombre d’années manquantes. Ce malus sera de 2 % par an jusqu’en 2030, puis de 4 % jusqu’en 2040, avant d’atteindre 5 % après cette date.

En revanche, ceux qui choisissent de travailler au-delà de l’âge légal bénéficieront d’un bonus de pension selon le même barème. Cette mesure vise à réduire le poids des pensions sur les finances publiques et à garantir un système plus équilibré face au vieillissement de la population. Cependant, pour être éligible au bonus comme au malus, une carrière d’au moins 35 ans reste une condition incontournable.

Cette réforme s’inscrit dans un contexte de vieillissement démographique et de pression budgétaire croissante. Selon les projections, les dépenses liées aux pensions risquent d’augmenter de manière significative dans les prochaines décennies. En incitant les travailleurs à prolonger leur activité, le gouvernement espère réduire la charge financière tout en maintenant un niveau de vie acceptable pour les retraités.

Un relèvement progressif des âges de départ pour certaines professions

Une autre mesure clé de la réforme concerne les militaires et les agents de la SNCB, qui bénéficient aujourd’hui d’un âge de départ à la retraite inférieur à celui des autres travailleurs. Actuellement fixé à 56 ans pour les militaires et 55 ans pour les cheminots, cet âge sera relevé d’un an chaque année à partir de 2027. L’objectif est d’harmoniser progressivement ces âges de départ avec ceux des autres salariés et fonctionnaires.

Cette décision s’inscrit dans une volonté d’égalité entre les différentes catégories de travailleurs. Toutefois, elle risque de provoquer des tensions sociales, notamment dans les secteurs concernés, où les syndicats ont déjà exprimé leur inquiétude face à une réforme jugée brutale. Certains représentants des militaires et des cheminots estiment que la pénibilité de leurs professions justifie un départ plus précoce que dans d’autres secteurs.

D’un point de vue budgétaire, cette mesure pourrait permettre d’économiser plusieurs milliards d’euros sur le long terme en réduisant le nombre d’années pendant lesquelles ces travailleurs perçoivent une pension. Cependant, la mise en œuvre progressive vise à limiter les effets immédiats sur les travailleurs concernés et à donner le temps aux secteurs d’adapter leur gestion des carrières.

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