Le gouvernement fédéral belge propose une révision majeure du système des emplois de fin de carrière. La durée minimale de carrière requise pour bénéficier d’allocations passerait de 25 à 30 ans. Ce changement, prévu pour 2030, pourrait toucher de nombreux travailleurs en fin de parcours professionnel, et pourrait aussi avoir des répercussions pour ceux de plus de 55 ans.
Le ministre de l’Emploi, David Clarinval, a récemment présenté un projet de réforme qui a fait réagir les partenaires sociaux. Cette initiative s’inscrit dans un cadre de durcissement des critères d’accès aux allocations d’emploi en fin de carrière, une mesure visant à adapter le système aux réalités actuelles du marché du travail et aux enjeux démographiques.
Ce système, qui permet aux travailleurs proches de la retraite de réduire leur charge de travail tout en touchant des allocations, devrait être plus restrictif dans les années à venir.
Une durée de carrière allongée : un ajustement nécessaire selon le gouvernement
Actuellement, pour accéder à des allocations d’emploi de fin de carrière, un travailleur doit justifier d’une carrière de 25 ans. Le gouvernement, dans le cadre de sa réforme, prévoit de passer ce seuil à 30 ans dès 2030, avec une possible extension à 35 ans à terme, rapporte La Libre.
Cette décision a été prise dans un contexte de vieillissement démographique, où les dépenses sociales liées à la retraite pèsent de plus en plus sur les finances publiques. En allongeant la durée de carrière requise, l’objectif est de maintenir un équilibre financier, tout en incitant les travailleurs à prolonger leur activité professionnelle.
Le ministre Clarinval a précisé que cette mesure vise à garantir la durabilité du système tout en répondant aux attentes de certains secteurs qui connaissent des pénuries de main-d’œuvre.
Des restrictions supplémentaires pour les plus de 55 ans
Parallèlement, une autre facette de la réforme concerne l’introduction de mesures plus strictes pour les travailleurs âgés de plus de 55 ans. À partir de 2030, ceux-ci devront également remplir des conditions plus exigeantes pour bénéficier des aides à la réduction de leur temps de travail.
Cette décision est perçue comme une tentative de responsabiliser les travailleurs âgés, mais aussi d’adapter les politiques de l’emploi aux réalités économiques et à l’évolution du marché du travail.
Het Nieuwsblad indique que la réforme a suscité des débats parmi les partenaires sociaux, certains critiquant un durcissement des critères qui pourrait pénaliser les travailleurs les plus proches de la retraite, déjà fragilisés par des carrières longues et parfois ardues.
Le système des emplois de fin de carrière : un dispositif en transformation
Le système actuel permet aux travailleurs proches de la retraite de réduire leur temps de travail tout en bénéficiant d’allocations de l’ONEM, à condition de remplir des critères spécifiques. Ce programme a pour objectif de favoriser un passage en douceur vers la retraite, en offrant une alternative à l’arrêt complet de l’activité professionnelle.
À ce jour, les travailleurs de 60 ans et plus peuvent bénéficier de ces mesures s’ils ont accumulé 25 ans de carrière, avec des exceptions qui permettent à certains travailleurs de commencer à en bénéficier dès 55 ans.
Toutefois, avec la réforme projetée, ces conditions d’accès pourraient devenir plus restrictives, ce qui modifierait la dynamique de ce programme de soutien aux travailleurs en fin de parcours professionnel. Le gouvernement entend ainsi ajuster le dispositif en fonction des évolutions économiques et des besoins du marché du travail.








