La réforme du budget mobilité en Belgique vise à encourager des alternatives écologiques aux voitures de société. En offrant une plus grande flexibilité aux salariés, cette mesure permet de répartir un budget entre plusieurs modes de transport durables. Toutefois, des changements à venir suscitent des interrogations.
Actuellement, seuls les salariés bénéficiant d’une voiture de société peuvent accéder à ce budget. Le gouvernement envisage toutefois d’étendre cette mesure aux travailleurs sans véhicule de société. Ce budget peut être réparti entre trois piliers : une voiture de société écologique, la mobilité durable (transports en commun, vélo), ou un solde en espèces que le salarié peut utiliser comme il l’entend. Le salarié a la possibilité de choisir la répartition de ce budget, et il est libre de l’accepter ou de le refuser.
Les avantages fiscaux et sociaux du budget mobilité
Le premier pilier, consacré à la voiture écologique, bénéficie du même traitement fiscal que les voitures de société classiques. Le deuxième pilier, consacré aux modes de transport durables, est exonéré de cotisations sociales et de précompte professionnel, ce qui en fait une option intéressante pour les salariés. Enfin, le troisième pilier, qui permet de conserver un solde en espèces, est exempté d’impôts, mais soumis à une cotisation de 38,07 % de sécurité sociale. Ce montant est pris en compte pour les allocations maladie, chômage et la constitution de la pension.
À partir de 2026, tous les travailleurs bénéficieront obligatoirement de cette option si leur employeur leur propose une voiture de société. Toutefois, seuls les véhicules entièrement électriques pourront être choisis dans le cadre du budget mobilité. L’extension du système aux travailleurs sans voiture de société pourrait également voir le jour après 2026, mais les modalités de calcul sont encore floues. En outre, le système pourrait inclure de nouvelles formes de mobilité, comme l’autopartage ou le covoiturage, mais rien n’est encore précisé.
Une mobilité plus verte et flexible
La réforme vise à inciter les travailleurs à adopter des alternatives plus écologiques, tout en simplifiant la gestion des déplacements et en réduisant les coûts pour les employeurs. Si cette extension du budget mobilité reste un work in progress, elle pourrait marquer un tournant vers une mobilité plus durable et flexible. L’incertitude demeure cependant quant aux ajustements fiscaux et sociaux à long terme.








