La réforme des pensions en Belgique soulève de vives réactions. En modifiant les règles, elle risque de laisser de nombreux travailleurs avec des revenus nettement réduits à la retraite. Une décision qui fait craindre un avenir financier incertain pour beaucoup.
Le ministre des Pensions Jan Jambon (N-VA) a mis en place une réforme qui va avoir un impact significatif sur les montants des pensions des travailleurs belges. D’après une étude du SPF Pensions, relayée par les syndicats FGTB, CSC et CGSLB, les travailleurs touchés par cette réforme perdent en moyenne 318 euros par mois, soit environ un quart de leur pension. Concrètement, cela signifie que leur pension passerait de 1.390 euros à 1.072 euros en moyenne, un montant inférieur au seuil de pauvreté européen, fixé à 1.207 euros.
Les changements incluent un malus sur les pensions ainsi qu’un plafonnement rétroactif des périodes assimilées à 20%, ce qui pénalise particulièrement les travailleurs ayant des carrières discontinues ou plus courtes. Ce choc financier affecte directement les travailleurs les plus vulnérables, notamment ceux dont les pensions sont déjà faibles. Parmi les 20% de pensions les plus basses, près de 40% subissent une baisse. Cette réforme est d’autant plus problématique pour les femmes, qui représentent 70% des personnes touchées.
Les syndicats s’opposent à la réforme des pensions
Les syndicats ont vivement réagi à cette réforme, dénonçant ses conséquences injustes. Ils pointent également un risque de discrimination, car les femmes sont les plus impactées. L’un des principaux problèmes soulevés par les syndicats est l’impossibilité pour les travailleurs proches de la retraite de réajuster leur carrière afin de compenser cette perte. Ils ont donc appelé à une manifestation le 14 octobre pour protester contre ces mesures.
Cette réforme, loin de résoudre les défis liés aux pensions, semble aggraver la situation pour les travailleurs, notamment les plus vulnérables. Avec une perte de revenus importante, la stabilité financière de nombreux Belges pourrait être sérieusement compromise, alimentant la colère sociale et les appels à l’action.
