Réforme des pensions : Jan Jambon rassure, 70% des travailleurs belges ne subiront aucune conséquence

La réforme des pensions de 2026 promet de toucher certains travailleurs, mais selon Jan Jambon, une majorité n’en ressentira aucun impact.

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Réforme des pensions
Réforme des pensions : Jan Jambon rassure, 70% des travailleurs belges ne subiront aucune conséquence. Crédit : Photo News | Econostrum.info - Belgique

Le ministre des Pensions, Jan Jambon, a récemment assuré que la réforme des pensions, prévue pour 2026, n’affecterait pas la majorité des travailleurs en Belgique. Toutefois, cette réforme suscite de nombreuses critiques, notamment de la part des syndicats et de l’opposition.

La réforme des pensions belge, qui entre en vigueur en 2026, vise à rééquilibrer le système des retraites, jugé trop coûteux et déséquilibré. Une des mesures clés de cette réforme est la limitation des périodes assimilées, c’est-à-dire les périodes où le travailleur n’a pas cotisé, comme les congés parentaux, les arrêts maladie ou encore les chômage temporaire. Dès 2027, les périodes assimilées représentant plus de 40 % de la carrière ne seront plus prises en compte dans le calcul des pensions, et ce seuil baissera progressivement à 20 % en 2031. L’objectif de cette mesure est de favoriser les travailleurs ayant cotisé de manière régulière et complète tout au long de leur carrière.

Le gouvernement a également introduit un malus pour ceux qui partent en retraite avant l’âge légal ou qui n’ont pas suffisamment cotisé. Ces mesures visent à inciter les travailleurs à prolonger leur activité professionnelle, contribuant ainsi à un meilleur financement des pensions.

Un impact inégal sur les travailleurs

Bien que le ministre Jan Jambon assure que 70 % des travailleurs ne ressentiront aucune modification, des critiques ont émergé, principalement des syndicats et des partis politiques d’opposition. La CSC, principale organisation syndicale en Belgique, a publié des chiffres qui suggèrent que cette réforme affectera 30 % des travailleurs, notamment ceux ayant des carrières fragmentées ou ayant dû interrompre leur travail pour des raisons personnelles (soins, maternité, etc.). En moyenne, ces travailleurs pourraient perdre 318 euros par mois de pension, un montant qui pourrait représenter une perte importante pour les plus précaires.

Les femmes, souvent confrontées à des carrières interrompues ou à des emplois à temps partiel, seraient particulièrement touchées. Selon les syndicats, près de 70 % des femmes pourraient se voir pénalisées par cette réforme, en raison des périodes assimilées qui ne seraient pas prises en compte dans le calcul de leur pension. Les congés maternité et les périodes de soins sont, cependant, exclues du plafonnement, une mesure qui a été saluée par le ministre, qui a insisté sur le fait que le congé de maternité serait pleinement pris en compte.

Une réforme des pensions au bénéfice de la solidarité intergénérationnelle

Jan Jambon défend la réforme en affirmant que cette mesure renforcerait le lien entre le travail et la pension, incitant ainsi les citoyens à travailler plus longtemps et à cotiser plus pour assurer des revenus de retraite plus stables. Il précise que les travailleurs ayant suffisamment cotisé et respecté l’âge de la retraite ne seraient pas impactés par les nouvelles règles. De plus, la réforme permettrait de mieux équilibrer le financement des pensions en réduisant les inégalités entre les pensions issues de carrières longues et celles obtenues par des travailleurs avec des carrières plus fragmentées.

Le ministre a également contesté les accusations selon lesquelles cette réforme favoriserait les travailleurs à haut revenu. Il a souligné que la réforme ne visait pas à réduire les pensions, mais à les rendre plus justes, en évitant que des personnes ayant peu travaillé perçoivent des pensions équivalentes à celles des travailleurs ayant cotisé de manière plus régulière.

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