Le 4 avril dernier, la réforme des pensions a été adoptée à la Chambre. Avec cette dernière, plusieurs changements impactant de nombreux anciens travailleurs belges entrent donc en vigueur. Par conséquent, il est nécessaire de faire le point sur ce qui change pour les pensionnés afin de bien s’y préparer.
À partir du 1er juillet, le bonus pension entrera en vigueur en Belgique. Avec ce dispositif, les travailleurs qui feront le choix de travailler plus que ce qu’ils ne doivent auront droit à une compensation financière. D’un montant pouvant atteindre jusqu’à 22 650 euros net (33 975 euros pour les longues carrières), il est important de bien comprendre le fonctionnement de ce dispositif pour pouvoir en profiter de façon optimale.
D’abord, il est utile de préciser que l’accumulation du bonus pension doit se faire durant les trois années suivant le moment où le pensionné atteint l’âge légal de départ en retraite. Ainsi, pour chaque jour de travail supplémentaire, le pensionné cotise pour son bonus pension. Pour les salariés, un total de 936 jours de bonus sur trois ans peut ainsi être cumulé. Pour les fonctionnaires, le même nombre de jours peut également être cumulé.
Pour ces travailleurs, les jours d’absence rémunérés à 100 % entrent également dans la cotisation du bonus pension (dans la limite de 30 jours par an). En ce qui concerne le versement, le bonus pension n’a pas à être demandé par le pensionné lui-même. En effet, celui-ci est versé quelques mois après le début de la pension.
La pension minimum change pour les futurs pensionnés
Outre la mise en place du bonus pension, les conditions d’accès à la pension minimum garantie sont également renforcées par la nouvelle réforme des pensions. Pour rappel, cette pension minimum est destinée aux pensionnés disposant d’une faible pension (inférieure à la pension minimum). Actuellement, le montant de la pension minimum garantie est de 1 738,54 euros pour une carrière complète de 45 ans.
Il est donc utile de noter que dans le cadre de la nouvelle réforme des pensions, une nouvelle condition d’accès sera appliquée à partir du 1er janvier 2025. En clair, il faudra désormais avoir travaillé 5 000 jours pour pouvoir bénéficier d’une pension minimum à temps plein (soit 189 mois pour les fonctionnaires). De plus, certaines périodes telles que les vacances annuelles seront également considérées comme du travail effectif. Cette nouvelle condition ne concernera que les travailleurs prenant leur retraite à partir du 1er janvier 2025.
Le travail à temps partiel revalorisé
Par ailleurs, le travail à temps partiel connaît également des changements. Concrètement, pour les personnes ayant effectué du travail partiel avant 2002, le calcul de la pension minimum sera désormais plus favorable à partir de l’année prochaine. En détail, ce sont les droits à la pension minimum qui bénéficieront d’une majoration de 25 % (dans la limite de 5 ans de travail partiel).